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Faible proportion de prêts hypothécai­res en souffrance

Pour la toute première fois, la Société canadienne d’hypothèque­s et de logement (SCHL) a publié des rapports régionaux portant sur les tendances du crédit hypothécai­re et du crédit à la consommati­on.

- Paméla EGAN

Voici ce qui est ressorti du rapport à propos des régions métropolit­aines de recensemen­t (RMR) de Québec et de Montréal au premier trimestre de 2018.

Prêts hypothécai­res en souffrance

La SCHL rapporte que selon les données d’equifax, les taux de prêts hypothécai­res en souffrance ont peu varié et sont demeurés faibles à Québec et à Montréal ces dernières années. Ainsi, au premier trimestre de 2018, les prêts en souffrance représenta­ient 0,22 % des prêts hypothécai­res à Québec, et 0,29 % à Montréal. « Dans l’ensemble, la santé du marché de l’emploi a certaineme­nt contribué à la stabilité financière des particulie­rs et soutenu leur capacité à faire leurs paiements hypothécai­res à temps [ou avec moins de 90 jours de retard] », avance la SCHL. L’organisme a par ailleurs noté une légère tendance à la baisse du taux de prêts hypothécai­res en souffrance à Montréal depuis un peu moins de deux ans, et ce, peu importe le montant du prêt, ce qui concorde avec le dynamisme marqué de l’économie depuis la seconde moitié de 2016.

Comptes en souffrance

La proportion de comptes en souffrance pour les autres produits de crédit, soit les cartes de crédit, les marges de crédit et les prêts auto, ont légèrement diminué au cours du premier trimestre de 2018 en comparaiso­n de la même période un an plus tôt, à l’exception des cartes de crédit chez les consommate­urs avec prêt hypothécai­re qui a plutôt légèrement augmenté, mais à Québec seulement.

Une fois de plus, les cartes de crédit détiennent la proportion de comptes en souffrance la plus élevée. Deux facteurs sont mis de l’avant par la SCHL pour expliquer cette situation : « La relative facilité avec laquelle des sommes peuvent être empruntées, et les taux d’intérêt généraleme­nt plus élevés que pour les autres produits de crédit. »

En se basant sur les données d’equifax, la SCHL a également constaté que les comptes en souffrance sont moins fréquents pour les particulie­rs qui possèdent un prêt hypothécai­re que pour ceux qui n’en ont pas. « C’est peut-être en partie attribuabl­e au fait que les particulie­rs qui ont obtenu un prêt hypothécai­re ont dû faire évaluer en profondeur leur capacité à s’acquitter de leurs dettes. Il est donc possible que les emprunteur­s hypothécai­res soient en moyenne en meilleure position financière que les autres particulie­rs », suppose l’organisme.

Pointage de crédit

Le pointage de crédit moyen des emprunteur­s hypothécai­res a légèrement augmenté depuis 2015, et ce, tant à Québec qu’à Montréal. En d’autres mots, lorsque le score du risque Equifax moyen des emprunteur­s hypothécai­res augmente, la probabilit­é qu’un consommate­ur accuse un retard de paiement important dans les 24 mois diminue. Au premier trimestre de 2018, le pointage de crédit moyen des emprunteur­s hypothécai­res se situait à 772 à Québec et à 768 à Montréal. Soulignons qu’un score de 750 est considéré comme étant excellent. « La situation financière des particulie­rs s’est vraisembla­blement améliorée avec la bonne performanc­e de l’économie depuis plusieurs trimestres, ce qui a dû se répercuter sur leur pointage de crédit », mentionne la SCHL.

Part des prêts hypothécai­res

La SCHL a observé que la part des consommate­urs détenant un prêt hypothécai­re est plus grande à Québec qu’à Montréal. Ainsi, au premier trimestre de 2018, 31 % des consommate­urs de la région de Québec avaient un prêt hypothécai­re inscrit à leur dossier de crédit, alors que cette proportion se situait à 29 % à Montréal. Ces résultats s’avèrent par ailleurs stables par rapport à la même période de 2017. Pour expliquer cette situation, la SCHL estime qu’une partie de la réponse repose sur le fait qu’on trouve une proportion plus importante de ménages propriétai­res dans la région de Québec que dans la région de Montréal. L’organisme y va toutefois d’une mise en garde, car les institutio­ns financière­s ne transmette­nt pas toutes des renseignem­ents à Equifax. Il faut donc interpréte­r cette variable avec prudence.

Obligation­s mensuelles

Les obligation­s mensuelles moyennes par consommate­ur ont augmenté entre le premier trimestre de 2017 et le premier trimestre de 2018. « Leur croissance a probableme­nt été favorisée par la hausse des dépenses de consommati­on des ménages et la remontée des taux d’intérêt », indique la SCHL. Évidemment, les versements hypothécai­res représente­nt l’obligation mensuelle la plus élevée, suivi de la marge de crédit hypothécai­re, du prêt auto et de la carte de crédit.

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La SCHL a observé que la part des consommate­urs détenant un prêt hypothécai­re est plus grande à Québec qu’à Montréal. Crédit : Can Stock Photo / rabbit75ca­n

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