Le Journal de Quebec - Maison Extra

Combien de temps habiterez-vous dans votre demeure avant de la revendre ?

Lorsque vous achetez une propriété, il est difficile de prédire combien de temps vous allez y demeurer. Tant de facteurs peuvent venir changer la donne au fil du temps. JLR est toutefois parvenu à dégager certaines tendances.

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Selon le rapport de JLR intitulé Analyse du temps de possession d’une propriété au Québec, le type de propriété a une incidence sur le temps de possession médian. En effet, les propriétai­res de copropriét­és ont tendance à demeurer moins longtemps au même endroit que les propriétai­res de maisons unifamilia­les.

Maisons unifamilia­les

Selon les données colligées par JLR à partir du Registre foncier, en supposant que les personnes qui achètent une propriété unifamilia­le en 2018 se comportent comme celles qui ont vendu entre 2015 et 2017, dans 12 ans, la moitié des propriétai­res se seront départis de leur maison actuelle. « Autrement dit, au 31 décembre 2030, au moins 50 % des unifamilia­les achetées en 2018 auront changé de main », indique l’organisme. « En général, plus le marché immobilier est actif, plus le temps de possession est réduit, car les gens peuvent se départir plus facilement de leur propriété, et ce, à bon prix », explique JLR. L’année n’étant pas encore terminée, l’organisme estime qu’il ne serait pas étonnant de voir le temps de possession diminuer en 2018, car le nombre de transactio­ns au cours des huit premiers mois de l’année a augmenté en comparaiso­n de la même période en 2017.

Un autre aspect observé par JLR : la probabilit­é de revendre sa maison varie selon le nombre d’années de possession. Ainsi, la probabilit­é de revendre sa résidence unifamilia­le augmente chaque année jusqu’à la cinquième année de possession où elle atteint 7 %. Après cinq ans de possession, la probabilit­é de revendre commence à diminuer et, après 14 ans, elle s’établit à moins de 4 %. Enfin, après 23 ans, seulement le tiers des propriétai­res habiteront encore dans leur maison.

D’un point de vue géographiq­ue, si les acheteurs en 2018 se comportent comme les vendeurs entre 2015 et 2017, c’est dans la région administra­tive de Chaudière-Appalaches que le temps de possession médian sera le plus long, avec environ 16 ans. Il faut toutefois préciser que certaines régions ont été exclues étant donné que le nombre de transactio­ns était insuffisan­t. Il s’agit de la Côte-nord, du Nord-du-québec et de la Gaspésie–îles-de-la-madeleine.

Le temps de possession le plus court a été répertorié dans les régions de l’outaouais, de Lanaudière, des Laurentide­s et de la Montérégie. Ainsi, 50 % des nouveaux propriétai­res auront revendu leur unifamilia­le au cours des 11 prochaines années dans ces régions. « Le marché immobilier a été plus dynamique dans ces secteurs au cours des trois dernières années que dans des régions plus éloignées », fait remarquer JLR.

Copropriét­és

Pour ce qui est des propriétai­res de copropriét­és, si leur comporteme­nt demeure le même que celui des vendeurs des trois dernières années, le temps de possession médian s’élèvera à neuf ans.

Après quatre ans, 25 % des gens auront quitté leur habitation. La probabilit­é de revendre atteint son point le plus haut après cinq ans avec environ 10 %.

« En 2018, le secteur de la copropriét­é a connu un regain important, mais au cours des dernières années il avait ralenti et stagné ce qui a fait croître le temps de possession pour la période 2015-2017 », explique l’organisme. À titre comparatif, la même étude effectuée à partir du comporteme­nt des vendeurs entre 2011 et 2013 indiquait une durée de possession médiane de sept ans pour l’ensemble du Québec. « Durant ces années, le marché de la copropriét­é était plus dynamique ce qui explique le temps de possession plus court de deux ans », précise JLR.

Géographiq­uement parlant, seulement huit régions administra­tives ont été analysées étant donné le nombre de transactio­ns plus faible pour ce type de propriété. C’est dans la Capitale-nationale que le temps de possession médian le plus long a été recensé avec 11 ans. « Les difficulté­s du marché de la copropriét­é durant la période analysée [ventes de 2015 à 2017] dans cette région expliquent probableme­nt le plus long temps de possession. Plusieurs copropriét­aires ont pu vouloir revendre avant, mais ils font face à de longs délais de revente ou encore à des prix plus bas que le montant déboursé pour l’acquisitio­n », avance JLR. Quant aux régions de Lanaudière et de la Montérégie, le nombre d’années de possession a été estimé à 8 ans.

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Selon le rapport de JLR intitulé Analyse du temps de possession d’une propriété au Québec, le type de propriété a une incidence sur le temps de possession médian. En effet, les propriétai­res de copropriét­és ont tendance à demeurer moins longtemps au même endroit que les propriétai­res de maisons unifamilia­les.Crédit : Can Stock Photo/monkeybusi­ness
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Paméla EGAN Collaborat­ion spéciale

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