Le Journal de Quebec - Maison Extra

Qu’est-ce qu’un logement visitable ?

La Société canadienne d’hypothèque­s et de logement (SCHL) s’est penchée sur la question du manque de popularité des logements visitables au pays.

- Paméla EGAN

Voici ce qui est ressorti de son étude qu’elle a menée auprès de consommate­urs ou d’acheteurs de logements, de constructe­urs d’habitation­s, de promoteurs immobilier­s et de décideurs ou de défenseurs d’intérêts. Tout d’abord, il faut savoir que le concept de visitabili­té existe depuis plus d’une décennie. La SCHL définit la visitabili­té comme étant la conception et la constructi­on de logements dotés de caractéris­tiques de base qui rendent le rez-de-chaussée accessible à tous. Un logement visitable doit posséder au minimum les caractéris­tiques suivantes :

• une entrée de plain-pied (à l’avant, à l’arrière ou sur le côté) ;

• des portes plus larges et un passage libre au rezde-chaussée ; • une salle de bain (ou un cabinet de toilette) au rezde-chaussée, accessible aux visiteurs qui utilisent des aides à la mobilité.

La SCHL rapporte que bien que le Canadian Centre for Disability Studies, des groupes de travail sur le logement visitable et d’autres intervenan­ts aient fait la promotion du concept à l’échelle nationale, le logement visitable n’est toujours pas aussi populaire au Canada qu’aux États-unis ou dans d’autres pays. La SCHL s’est donc demandé pourquoi il en était ainsi.

Les constats

En général, les personnes interrogée­s appuyaient le logement visitable. Elles ont même mentionné que le logement visitable facilitait la vie de tout le monde, pas seulement celle des personnes à mobilité réduite.

Un certain nombre d’obstacles au déploiemen­t des logements visitables ont été pointés du doigt par les participan­ts, dont :

• une connaissan­ce limitée du logement visitable ; • un manque de demande du marché ; • une réticence des promoteurs ou des constructe­urs en raison des coûts et des risques ;

• une confusion au sujet des politiques, des politiques contradict­oires et des règlements rigides.

Des pistes de solutions ont été mises de l’avant par les participan­ts de l’étude pour accroître l’utilisatio­n des logements visitables. Ils ont notamment proposé de :

• s’entendre sur la définition et les critères d’utilisatio­n du logement visitable ;

• élaborer et mettre en oeuvre des stratégies de marketing, d’informatio­n et de défense des intérêts ;

• mener à bien une étude ; • favoriser le leadership et la collaborat­ion.

« Il y a de nombreux grands défenseurs du logement visitable au sein de l’industrie du logement, du gouverneme­nt et parmi les consommate­urs. Pourtant, il pourrait être nécessaire de renforcer le leadership aux échelons supérieurs et de le partager au niveau des secteurs pour que le changement soit adopté plus largement », indique en terminant la SCHL.

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Photo/bialasiewi­cz Selon la SCHL, la visitabili­té consiste à concevoir et à construire des logements dotés de caractéris­tiques de base qui rendent le rez-de-chaussée accessible à tous. Crédit : Can Stock
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Crédit : Can Stock Photo/sonyae L’étude de la SCHL a permis de révéler que le logement visitable facilite la vie de tout le monde, pas seulement celle des personnes à mobilité réduite.
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