Le Journal de Quebec - Maison Extra

Bilan 2018 : La revente dans la région de Québec

La Fédération des chambres immobilièr­es du Québec (FCIQ) a dressé le bilan du marché de l’immobilier de la région de Québec pour l’année 2018, lors de sa conférence annuelle Fenêtre sur le marché.

- Paméla EGAN

Les résultats obtenus sont par ailleurs plutôt fidèles aux prévisions émises.

Les ventes

Si la tendance se maintient, les courtiers immobilier­s de la région métropolit­aine de recensemen­t (RMR) de Québec vont vendre 7 075 propriétés au cours de l’année 2018, ce qui représente une hausse de 3 % par rapport à l’année 2017. M. Paul Cardinal, directeur du service Analyse du marché de la FCIQ, indique qu’il s’agit de la cinquième hausse annuelle consécutiv­e dans la RMR. « On fait des petits pas depuis cinq ans. On va dans la bonne direction », précise-t-il. Selon le rythme des dix premiers mois, la FCIQ projette 5 040 ventes de propriétés unifamilia­les, 1 500 ventes de copropriét­és et 535 ventes de plex cette année. Les ventes de propriétés unifamilia­les augmentero­nt de 5 % au cours de cette période, celles des copropriét­és reculeront de 3 % et le nombre de ventes de plex progresser­a de 1 %. Certains secteurs se sont davantage démarqués au cours des dix premiers mois de l’année. La Rive-sud est pour sa part en voie d’enregistre­r la plus forte croissance pour une deuxième année avec un gain de 5 % et un sommet de son nombre de transactio­ns depuis 2009. Les plus fortes hausses de ventes résidentie­lles ont d’ailleurs été répertorié­es dans le secteur des Chutes-de-la-chaudière-est, avec un bond de 19 %, suivi de La Cité–haute-ville avec 15 % et de Beauport avec une hausse de 10 %. À l’opposé, le secteur de La Cité–basse-ville et Limoilou a enregistré la baisse la plus marquée, soit 9 %.

L’offre

Après s’être replié l’an dernier pour une première fois depuis 2010, le nombre d’inscriptio­ns en vigueur a repris le chemin de la hausse. Avec cette hausse de 2 % attendue, le stock de propriétés à vendre demeure élevé avec un peu plus de 7750 inscriptio­ns. « On peut dire que c’est en train de se stabiliser, mais pour le moment, il n’y a pas de tendance claire, à savoir si vraiment ça va repartir à la baisse ou si ça va repartir à la hausse », mentionne M. Cardinal.

Les conditions de marché

Dans l’ensemble de la RMR, les conditions de tous les segments de marché sont une fois de plus à l’avantage des acheteurs avec un nombre de mois d’inventaire moyen qui se situe à 13,2 mois. Cette situation s’explique principale­ment par le déséquilib­re important qui persiste dans le segment de la copropriét­é où le surplus de condos à vendre ne se résorbe pas, et ce, depuis quelques années maintenant. Les conditions de marché de l’unifamilia­le et du plex sont très similaires et demeurent pour leur part près de l’équilibre.

Pour qu’un marché soit à l’avantage des acheteurs, il faut savoir que le nombre de mois nécessaire­s pour écouler le stock de propriétés à vendre doit se situer au-delà de dix mois. S’il se situe entre huit et dix mois, on dit que le marché est équilibré. Enfin, quand il faut moins de huit mois pour écouler le stock, on parle d’un marché de vendeurs.

Les délais de vente raccourcis­sent

En règle générale, les vendeurs de propriétés ont dû être patients en 2018, alors qu’il fallait compter en moyenne 136 jours pour vendre une propriété, toutes catégories confondues, ce qui correspond à trois jours de moins qu’en 2017. Il s’agit par ailleurs d’une première diminution en huit ans des délais de vente. « Si l’on regarde par catégorie de propriétés, c’est la copropriét­é qui nécessite le plus de temps pour vendre, et c’est ce qui fait augmenter la moyenne », fait remarquer M. Cardinal. En fait, 167 jours étaient requis pour vendre une copropriét­é, alors que le délai passait à 129 jours pour l’unifamilia­le et à 127 jours pour le plex.

Les prix

Les prix ont crû, bien que très faiblement, pour tous les types de propriétés dans la RMR de Québec au cours des dix premiers mois de 2018. Ainsi, peu de changement­s sont survenus sur les prix médians des propriétés unifamilia­les, et ce, pour une quatrième année consécutiv­e. « Ça fait maintenant 21 années consécutiv­es que les prix sont en hausse », souligne M. Cardinal au passage. La moitié des maisons se sont vendues à plus de 253 800 $, ce qui représente une hausse de 2 %. Faible hausse également du prix médian du côté des copropriét­és, alors qu’il a progressé d’à peine 1 % pour s’établir à 189 500 $. Quant au prix médian des plex, il a augmenté d’un maigre 0,3 % pour se fixer à 295 500 $.

La croissance la plus marquée du prix médian pour les propriétés unifamilia­les a été répertorié­e dans La Cité–haute-ville, avec un gain de 14 %, pour se fixer à 244 750 $. La croissance la plus importante du prix médian des copropriét­és se trouve également dans le secteur de La Cité–haute-ville où le prix a gagné 8 % pour s’élever à 270 000 $. Enfin, la plus forte et seule hausse du prix médian pour les plex a été enregistré­e dans Beauport, alors que le prix a crû de 3 % pour atteindre 285 000 $.

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