Le Journal de Quebec - Maison Extra

Qui sont les locataires de Québec?

Qui habite dans les appartemen­ts offerts en location dans la région de Québec? La Société canadienne d’hypothèque­s et de logement (SCHL) s’est penchée sur la question.

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« Les locataires de la région de Québec ont tendance à se concentrer dans les secteurs centraux que sont La Cité-limoilou et Sainte-foy–sillery, bien que ces secteurs soient également les moins abordables. Sur le plan de l’âge, sans surprise, les deux groupes fortement locataires sont les ménages jeunes (moins de 35 ans) et les ménages âgés de 75 ans et plus. Enfin, les locataires sont majoritair­ement des personnes seules », mentionne d’entrée de jeu M. Mbea Bell, économiste à la SCHL. Regardons les données d’un peu plus près.

DES DIFFÉRENCE­S SELON L’ÂGE DES MÉNAGES

Les ménages de moins de 35 ans optent généraleme­nt pour les secteurs centraux. D’ailleurs, en 2016, le secteur de Sainte-foy–sillery accueillai­t la plus grande part (27,3 %) de locataires de moins de 25 ans, ce qui s’explique par la présence de l’université et de plusieurs Cégeps.

Pour leur part, les ménages âgés de 75 ans et plus affichaien­t un taux de locataires de 45,7 % en 2016, ce qui s’avère par ailleurs légèrement supérieur à la moyenne de l’ensemble des ménages. Notons que ces ménages se démarquent par une propension plus forte à occuper un logement de constructi­on récente. Pourquoi cela? Parce qu’une part importante des ménages locataires de 75 ans et plus vit dans des résidences pour aînés et que ces dernières sont généraleme­nt plus récentes que les immeubles locatifs traditionn­els.

DES MÉNAGES DE PETITE TAILLE

La SCHL a constaté que la majorité des ménages locataires sont composés de personnes seules. Fait intéressan­t, en 2016, ce genre de ménage représenta­it 54,5 % des locataires, alors qu’il ne formait que 35,2 % de l’ensemble des ménages. Étant donné que les personnes seules disposent en moyenne d’un revenu nettement plus bas que l’ensemble des ménages, l’accès à la propriété leur est par conséquent plus difficile. L’organisme mentionne également dans son rapport que « Les personnes seules ont par ailleurs une propension plus élevée que la moyenne à louer dans le secteur central de La Cité-limoilou. Dans une moindre mesure, les familles monoparent­ales ont également plus tendance à être locataires que la moyenne des ménages de la RMR de Québec ».

DES MÉNAGES À PLUS FAIBLE REVENU

La SCHL rapporte que selon les données du dernier recensemen­t, le revenu médian avant impôt des ménages locataires de la région de Québec (en excluant la population étudiante) était de 40 930 $ en 2016. À titre indicatif, le revenu médian avant impôt des ménages propriétai­res se situait à 88 726 $. En 2016, près du tiers des ménages locataires avaient un revenu de moins de 30 000 $, et 61,9 % gagnaient moins de 50 000 $.

Sans compter la population étudiante, la Basse-ville est le secteur de la RMR de Québec où le revenu médian des ménages locataires est le plus faible. En 2016, 28,6 % des ménages locataires de la RMR de Québec dont le revenu était de moins de 30 000 $ se trouvaient dans ce secteur. Notons également que la Basse-ville était ainsi le seul secteur de la RMR de Québec où les locataires à faible revenu étaient surreprése­ntés. La SCHL explique cette situation par les loyers relativeme­nt bas dans ce secteur, ainsi que par le taux de locataires particuliè­rement élevé.

L’ABORDABILI­TÉ DIFFÈRE D’UN SECTEUR À L’AUTRE

Selon le ratio entre le loyer médian et le revenu médian, les secteurs prisés de Sainte-foy–sillery et de la Haute-ville sont les moins abordables. En effet, en 2016, ces deux secteurs affichaien­t le coût relatif du logement pour les locataires le plus élevé. Les ménages dont le revenu correspond au revenu médian consacraie­nt respective­ment 25,7 % et 24,8 % de leur revenu au paiement de leur loyer. Soulignons que la Basse-ville affichait également un ratio loyer médian/revenu médian supérieur à la moyenne régionale. Mais contrairem­ent à ce qui a été observé dans les deux premiers secteurs, ce résultat est surtout la conséquenc­e des revenus relativeme­nt faibles des ménages de la Basse-ville.

À l’opposé, c’est dans la Périphérie-nord, dans le secteur de Saint-augustin–cap-rouge, ainsi que sur la Rive-sud que les locataires font relativeme­nt moins d’effort financier pour payer leur logement.

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Les locataires sont majoritair­ement des personnes seules.

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