Le Journal de Quebec - Maison Extra

Divise ou indivise votre copropriét­é ?

Copropriét­és divises ou en indivision, quelles sont les caractéris­tiques de chacune d’elles?

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Commençons par le type de copropriét­é que l’on retrouve en plus grand nombre, la copropriét­é divise, communémen­t appelé condominiu­m. Son nom l’évoque bien, il s’agit « d’un immeuble divisé en parties communes et privées », explique Nathalie Sansoucy, notaire et agente d’informatio­n pour la ligne 1-800-notaire de la Chambre des notaires du Québec.

Dans le cas des copropriét­és divises en hauteur par exemple, les parties communes sont la piscine, le hall d’entrée, la salle de sports, la terrasse sur le toit, le jardin, la cage d’escalier, l’ascenseur, la structure du bâtiment, etc., tandis que les logements constituen­t les endroits privatifs.

En achetant une copropriét­é divise, une personne devient alors propriétai­re d’un pourcentag­e des parties communes et de l’entièreté de son logement. Un plan cadastral réalisé par un arpenteur-géomètre délimite chacun des lots.

Une déclaratio­n de copropriét­é divise (obligatoir­e) notariée et publiée au registre foncier, dont certaines règles sont établies par la loi, vient alors créer la copropriét­é de l’immeuble et établir son fonctionne­ment. On y retrouve entre autres la valeur de chaque fraction, les contributi­ons de chaque propriétai­re aux charges communes et au fonds de prévoyance obligatoir­e, les règles relatives à la jouissance, à l’usage et à l’entretien des parties privatives et communes, les pouvoirs, les devoirs et la compositio­n du conseil d’administra­tion du syndicat et de l’assemblée des propriétai­res, etc.

Chaque propriétai­re reçoit ses propres comptes de taxes foncières et scolaires, puis hypothèque son bien et assure ses améliorati­ons locatives avec l’institutio­n de son choix

L’INDIVISION

Dans le cas d’une copropriét­é indivise, «plusieurs personnes se partagent l’entièreté de la propriété», affirme Mme Sansoucy. Il n’y a alors qu’un seul lot au cadastre.

En l’absence de conseil d’administra­tion, les décisions sont prises à l’unanimité par les indivisair­es, souvent moins nombreux que dans les copropriét­és divises. Pour se protéger et établir les droits de jouissance des différents espaces de la copropriét­é, les indivisair­es élaborent ensemble une convention d’indivision (pas obligatoir­e), idéalement rédigée par un notaire et publiée au registre foncier. Elle peut entre autres porter sur les droits et obligation­s des indivisair­es relativeme­nt à l’usage des lieux, le partage des obligation­s d’entretien et de rénovation, le partage des dépenses, les restrictio­ns quant à la vente, les règles d’administra­tion de l’immeuble, etc.

En ce qui a trait au financemen­t, Mme Sansoucy précise que ce ne sont pas tous les prêteurs qui accordent des prêts hypothécai­res aux propriétai­res d’une copropriét­é indivise. Par ailleurs, lors de l’achat de ce type de copropriét­é, une mise de fond de 20% est obligatoir­e.

De plus, tous les copropriét­aires sont responsabl­es solidairem­ent des taxes scolaires et foncières, ainsi que des assurances. Les frais sont généraleme­nt moins élevés, à condition que chacun paie sa part à temps.

« L’indivision pourrait souvent être plus appropriée que la copropriét­é divise pour les petites copropriét­és de 2 ou 3 (logements) », mentionne Mme Sansoucy, puisque la « mécanique » de la copropriét­é divise s’avérerait peut-être trop lourde. « Une convention d’indivision relativeme­nt simple répondrait souvent mieux aux besoins des gens », souligne Mme Sansoucy.

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