Le Journal de Quebec - Maison Extra
Aimer travailler en hauteur
Qu’il soit question de feutres saturés d’asphalte, de bitume chaud et de gravier, de membranes élastomères liquides et thermoplastiques, ou encore de différents types de bardeaux, c’est au couvreur à qui revient la tâche de poser tous ces revêtements de t
En plus de la pose, le couvreur doit réparer et isoler les toitures, préparer le support de couverture, et appliquer des procédés de levage, de manutention, de dégarnissage, d’étanchéisation, de fixation, d’épandage et de soudage de membranes. À la surprise de bien des gens, 80 % des heures travaillées concernent le secteur institutionnel et commercial. C’est également un domaine aux excellentes perspectives puisque le toit est essentiel à la protection des bâtiments. En effet, comme son entretien et sa réfection sont cycliques, le toit est généralement priorisé, que ce soit pour une nouvelle construction ou la réfection d’un toit existant.
Des aptitudes essentielles
Pour effectuer son travail, le couvreur doit posséder un bon esprit d’équipe. « Comme dans une équipe de football, tout le monde est important », illustre M. Marc Savard, directeur général de l’association des maîtres couvreurs du Québec. Une bonne condition physique est essentielle puisque le travail est exigeant physiquement, même s’il s’est beaucoup mécanisé au fil des ans. Être polyvalent est un atout de taille. Le fait de travailler en hauteur permet d’avoir des vues spectaculaires. Personnes sujettes aux vertiges s’abstenir! Travailler à l’extérieur implique que Dame Nature a son mot à dire… Étant donné que le couvreur est dépendant des températures changeantes, il doit non seulement être capable de s’adapter à des conditions climatiques extrêmes, mais également être méthodique et organisé. Le couvreur doit vouloir apprendre, car le métier est en constante évolution. Ce professionnel doit s’adapter et suivre des formations pour connaître les nouvelles technologies. Il doit posséder des connaissances liées à l’application des notions de mathématiques, aux propriétés des produits et des matériaux, ainsi qu’à la ventilation. M. Savard rapporte qu’à la fin de la journée, le sentiment du travail accompli est bien palpable et visible, car c’est du concret!
Une solide formation
Pour devenir couvreur, il faut suivre une formation de 630 heures en pose de revêtements de toiture. Une fois son diplôme d’études professionnelles (DEP) en poche, le futur couvreur doit travailler 4 000 heures en tant qu’apprenti pour pouvoir s’inscrire à l’examen de qualification provinciale. La réussite de cet examen donne droit au titre de compagnon. Fait intéressant, l’association des maîtres couvreurs du Québec a mis en ligne un site pour promouvoir ce métier méconnu : www.taspasvumavue.ca. Une approche dynamique et un beau clin d’oeil aux vues exceptionnelles du quotidien des couvreurs!