Le Journal de Quebec - Weekend
EN VOITURE!
La websérie Pare-chocs à pare-chocs, qui fera ses débuts en février sur tva.canoe.ca, a été une expérience amusante et intéressante pour les comédiens qui personnifieront les cinq covoitureurs.
Mélanie Maynard, qui fait partie de la distribution, avec Patrice Coquereau, Sonia Vachon, Jean-pierre Bergeron et Adib Alkhalidey, a adoré les sept jours de tournage.
« Je n’avais jamais travaillé sur une série destinée au Web et j’ai eu beaucoup de
fun », a lancé la comédienne et animatrice, qui a joué des rôles dans Belle-baie, Caméra
Café, Km/h, Destinées et Dans une galaxie près de chez vous.
« Il n’y pas beaucoup de différences entre une série télé et une série pour le Web. Le nombre d’heures est le même. La seule différence est budgétaire. Les capsules, qui sont de deux à quatre minutes, sont très
punchées », a-t-elle dit cette semaine au cours d’un entretien téléphonique.
Pare-chocs à pare-chocs a été tourné à l’intérieur d’un véritable véhicule, amarré à une remorque. Les séquences ont été filmées en décembre à Longueuil, près de Montréal.
« C’est rigolo, parce qu’on a passé beaucoup de temps à chercher de la circulation. Il n’y en avait pas beaucoup et on ne pouvait pas, pour des raisons de sécurité, aller tourner à n’importe quel endroit », a raconté Mélanie Maynard.
ÉCOLOGIE ET ENVIRONNEMENT
Iann Saint-denis, créateur de la série, avec TVA Créations, a eu l’idée de raconter les péripéties de cinq covoitureurs, lorsqu’il a vécu, il y a trois ans, cette expérience.
« J’habite sur la Rive-sud de Montréal et les déplacements, avec les ponts, ne sont pas toujours évidents. C’est pas mal plus agréable de vivre ça avec des copains ou des gens qu’on apprécie », a-t-il souligné.
Pare-chocs à pare-chocs, c’est 12 capsules Web, dans lesquelles cinq individus, qui font du covoiturage, abordent différents sujets, dont la paternité, les cols bleus, le gouvernement et la sexualité. Les textes sont de Pierre Ouimet, réalisateur et de Korine Côté.
Les dernières années de covoiturage de Mélanie Maynard remontent à ses années lointaines de cégep. « C’était plus de l’autostop que du covoiturage. Il faut dire que j’ai eu mon permis de conduire à 25 ans », a-t-elle dit.
Le personnage de Maynard a de l’argent et elle porte des vêtements haut de gamme. « Je me demande bien d’ailleurs pourquoi elle fait du covoiturage, s’exclaffe-telle. Elle me semble plus être de type véhicule utilitaire et surconsommation. Elle doit avoir, j’imagine, un petit côté éco-
logique et environnemental. »
ULTRA INTIME
Le fait de tourner à cinq, à bord d’un même véhicule, a contribué à créer une synergie rapide entre les comédiens. Patrice Coquereau, un des comédiens, a fait remarquer au créateur qu’il avait eu l’impression, après sept jours de tournage, d’avoir passé six mois en équipe.
« C’est une sorte de huis clos à l’intérieur d’une voiture. On ne voit pas où ils habitent et où ils travaillent. Tout se passe dans la voiture. C’est ultra intime », a raconté Iann Saint-denis. Les cinq personnages ne sont pas, selon l’auteur et la comédienne, toujours du même avis. Le ton monte, à l’occasion, à l’intérieur du véhicule.
« C’est un peu comme une famille. Il y a de petits conflits, mais l’amitié est toujours présente. C’est festif et amical », a-t-il dit.