Le Journal de Quebec - Weekend

LUC DE LAROCHELLI­ÈRE SUR…

-

LE SUCCÈS

« Pour moi, le succès, c’est de durer. Ça fait 25 ans que je vis de mon métier, chaque année. On mesure toujours le succès aux ventes ou au fait qu’on est numéro un à la radio. Mais le vrai succès, c’est d’être encore là. »

LA LONGÉVITÉ DE SA CARRIÈRE

« À la fin des années 1990, j’étais un peu écoeuré. J’avais les batteries à plat. Je me demandais si j’avais encore quelque chose à dire et si les gens avaient encore envie de m’entendre. Le temps est passé et c’est devenu as- sez clair que je n’avais pas d’autre choix que de continuer. C’est ce que j’ai le plus envie de faire et c’est là-dedans que je suis le meilleur. »

LE VEDETTARIA­T

« Je ne suis pas dupe. Je sais que c’est nécessaire d’être vu, entendu, d’avoir des fenêtres de visibilité. Le vedettaria­t, c’est un élément de promotion qui me nourrit. J’en ai besoin pour que les gens portent attention à mon travail. Mais je veux que les gens m’aiment pour les bonnes raisons, pas parce que je passe à la télévision. [...] J’ai connu le succès très jeune, à 20 ans, et j’ai vécu ça comme un semimalais­e. J’ai eu un peu de misère à gérer ça au départ. Mais aujourd’hui, je suis bien. J’ai une meilleure idée de ce que c’est. »

SON MÉTIER D’AUTEUR-COMPOSITEU­R

« C’est un métier qui me fait vivre et gagner ma vie, qui me donne envie de me lever le matin. Pour moi, chanter en français, c’est comme devenu une cause. Je trouve que ça vaut la peine de travailler pour que ça continue d’exister, que l’on ait une culture en chansons existante qui nous appartient. Je suis content du succès que Céline Dion a dans le monde, mais audelà de ça, il y a la création. Je suis fier de voir Denys Arcand gagner un Oscar avec un film tourné au Québec, c’est la même chose avec Michel Tremblay, qui est joué partout dans le monde. »

LE DÉBAT SUR LA LANGUE FRANÇAISE

« Ça me rassure qu’il y ait des réactions. Mais il y a présenteme­nt un recul, une espèce de colonisati­on. Je ne jette pas la pierre aux méchants Anglais, car notre pire ennemi, c’est nous-mêmes. On s’en va vers le confort et l’indifféren­ce. »

LES POLITICIEN­S

« Au point de vue fédéral, je suis à 100 % désillusio­nné. Le gouverneme­nt Harper, c’est la pire catastroph­e qui est arrivée au Canada depuis très longtemps. Au point de vue de mes valeurs de base, je n’aurais jamais cru voir ça. Au provincial, je suis comme tout le monde. J’ai des questions sur les histoires de collusion et de corruption. Je suis

Newspapers in French

Newspapers from Canada