Le Journal de Quebec - Weekend

FAITES-LE VOUS-MÊME

- Robert Latulippe Collaborat­ion spéciale

Certains bridgeurs reprochent toujours à leur partenaire de ne pas trouver le bon retour alors qu’ils ont fourni une petite carte. Dans la main que je vous présente cette semaine, vous verrez que, plutôt de critiquer, ils auraient avantage à prendre la main et trouver eux-mêmes ce bon retour.

Entame : roi de pique. Émettons d’abord quelques commentair­es concernant les enchères. Sud est beaucoup trop fort pour gager simplement 2 ♥ . Pour cette raison, il choisit de contrer et d’annoncer par la suite 4 ♥ . Malheureus­ement pour lui, quand Ouest décide de sauter à 4 ♠ , il doit gager 5 ♥ . En sautant à 4 ♠ , Ouest montre de la distributi­on et non un jeu fort. En effet, avec une dizaine de points d’honneur et un support à pique, il aurait opté pour la convention 2SA Jordan. Par après, il doit évidemment s’abstenir de gager 5 ♠ . Au bridge, il faut éviter de radoter.

Ouest entame le roi de pique. Quand Est voit le mort, il doit réfléchir avant de jouer. Se peut-il qu’ouest ait gagé 4 ♠ avec seulement 3 cartes ? Non, c’est une certitude. Dans ce cas, a-t-il avantage à fournir le 2 en prétendant que cela est un signal d’encouragem­ent à trèfle et qu’il ne veut surtout pas une continuati­on en pique ? De grâce, montez immédiatem­ent de l’as et poursuivez avec le roi de trèfle. Quand vous pouvez le faire vous-mêmes, ne demandez pas aux autres de le faire à votre place !

Observez la suite comment elle est simple. Le déclarant gagne de l’as de trèfle, mais il doit forcément passer par les coeurs. Quand il joue l’atout, Est prend de son as et encaisse sa dame de trèfle pour moins un. Certes, le jeu du roi de trèfle peut donner une levée au déclarant, mais un tiens vaut mieux que deux tu l’auras. Notez qu’une continuati­on à pique permet au déclarant de réaliser facilement son contrat. Une fois les atouts enlevés, le trèfle perdant sera défaussé sur le valet de carreau.

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