Le Journal de Quebec - Weekend

DEUX GÉNÉRATION­S, UNE COMPLICITÉ

- Pierre O. Nadeau Le Journal de Québec

Qu’un producteur et son artiste partagent la même scène, voilà un fait hors du commun qui fait la fierté et surtout le bonheur de Corneliu Montano et de Richard Abel!

Ils se sont connus lors d’un spectacleb­énéfice et le clic s’est aussitôt produit pour le ténor et le musicien qui roulent leur bosse depuis maintenant trois ans. Ensemble, à la façon de Michel Legrand et Mario Pelchat, ils multiplien­t les représenta­tions aux quatre coins du Québec et même jusqu’en Floride, chacun affichant ses couleurs particuliè­res dans un heureux mariage de « passion », lancent-ils en insistant sur ce dernier mot.

Le jeune vieux routier Richard Abel, qui a vendu un million d’albums en carrière, a produit le tout nouvel album de son protégé, Influences. En entrevue, on sent la fébrile complicité entre les deux artistes d’une bonne différence d’âge. Ensemble, ils ont concocté un « spectacle de variétés » tout en chansons et en musique. Une dizaine de musiciens — avec cuivres et cordes — soutiennen­t leur démarche musicale. Richard Abel, pour qui « la musique est un baume pour les plaies de l’âme », assure la partie instrument­ale du spectacle, en revisitant à sa manière des classiques, comme Don’t Cry for me Argentina, Chiquitta et, en ouverture, Chariots of Fire. De son côté, Corneliu Montano reprend notamment Halleluiah, Ballade pour Adeline, Con Te Partiro et, bien sûr, des extraits de son album sur lequel on retrouve des titres tels que Crying, Angels (en duo avec sa blonde, Meggie), No Me Quieras et Quai de gare.

S’il met sa voix de ténor au service de grands airs napolitain­s, Corneliu explique qu’il aime aussi flirter avec des genres populaires, allant même jusqu’au country.

ALBUM EN ANGLAIS

Le chanteur et son producteur/musicien assurent vivre une belle complicité sur scène. « Ce n’est pas le temps de régler nos différends, lance en riant Richard Abel. On est comme un couple d’artistes; une fois qu’on se retrouve sur la même scène, on devient deux artistes à part entière. Si on a des choses à régler, on le fait avant ou après un spectacle. »

La complicité profession­nelle des deux hommes les a même amenés à New York au cours des derniers jours pour la production d’un nouvel album qui en surprendra plus d’un. Car Corneliu nous réserve la surprise d’un prochain album, « très pop, très dance », avec des chansons anglophone­s qui ne reposeront pas nécessaire­ment sur sa voix de ténor. Le producteur américain vise le marché internatio­nal avec ce nouveau produit à la couleur multilingu­e.

La produit final made in USA prendra la forme d’un album limité à seulement six titres, selon la nouvelle tendance.

Il pourrait servir de tremplin internatio­nal à celui qui reconnaît qu’il ne serait probableme­nt pas rendu là, s’il n’avait pas profité de l’expérience de Star Académie en 2004. « C’est une expérience tellement enrichissa­nte qui t’amène à grandir vite. » Incidemmen­t, Corneliu se dit impression­né par le calibre de la cuvée 2012. « Il y a beaucoup de talents », insiste-t-il, en ajoutant : « J’espère que les candidats apprécient la chance qu’ils ont de profiter d’un encadremen­t profession­nel aussi remarquabl­e. » Richard Abel et Corneliu Montano se produiront le 4 mars à la salle AlbertRous­seau, où ils reviendron­t le 7 octobre; on les retrouvera aussi le 1er avril au Théâtre du Vieux-terrebonne et au Gesu, les 5 et 6 mai 2012.

 ??  ?? PHOTO PIERRE O. NADEAU
PHOTO PIERRE O. NADEAU

Newspapers in French

Newspapers from Canada