QUAND LE BOIS DEVIENT LIVRE

Éditeur et auteur, Alain Stanké a un amour pour les livres bien connu, tout comme son sens de l’humour proverbial. Toutefois, que cette passion se soit tournée vers les arbres, qu’il prend plaisir à sculpter en s’inspirant des livres, en surprendra plusieurs.

Plus étonnant encore, Alain Stanké a exposé ses oeuvres à l’étranger — entre autres en Italie, au Mexique et en France — avant que le Musée québécois de culture populaire de Trois-rivières ne décide de monter une exposition itinérante qui visitera plusieurs régions du Québec.

Inaugurée le week-end dernier à la bibliothèque Gabrielle-roy à Québec, Romans des bois se poursuit jusqu’au 21 mars avec une trentaine d’oeuvres. Toutes tournent autour du livre et illustrent à la manière bien personnelle d’alain Stanké, une citation d’un auteur. Autrement dit, jeux de mots et clins d’oeil teintés d’humour font partie intégrante des oeuvres.

AMOUR

S’il se considère comme un artisan plutôt qu’un sculpteur, ses Romans des bois reflètent son amour des livres et... des arbres. C’est d’ailleurs pour se faire pardonner un peu d’avoir contribué à l’abattage de milliers d’arbres en publiant plus de 2 000 livres à des milliers et parfois des millions d’exemplaires que Stanké utilise des souches d’arbres morts pour donner naissance à ses sculptures.

Une forme d’expression qu’il a découverte il y a de nombreuses années, alors qu’il était en vacances sur une plage. Par la suite, il s’est mis à arpenter les forêts à la recherche de squelettes desséchés, avant qu’ils ne disparaissent totalement dans la nature.

« Ces Romans des bois, je les travaille de mes mains guidées par mon coeur... Ils ne sont candidats à aucun concours et n’aspirent à aucun prix... pas même à un prix de vente. Ils n’ont pas été conçus pour être lus, mais pour être vus. Ils ne racontent rien d’autre que mon amour du livre et mon respect infini de la nature », précise Stanké dans son mot de présentation.

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3 PHOTOS KARL TREMBLAY 1. L’amour des livres et l’humour se conjuguent dans les sculptures d’alain Stanké, qu’on peut voir à la bibliothèque Gabrielle-roy, jusqu’au 21 mars. 2. Pour E. et J. de Goncourt, « un livre n’est jamais un chef-d’oeuvre : il...

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