Le Journal de Quebec - Weekend
DWAYNE JOHNSON, UN LUTTEUR À L’HUMOUR AUTODÉRISOIRE
HONOLULU | Tous ceux qui ont vu la bande-annonce de Le 2e voyage : l'île mystérieuse savent que Dwayne « The Rock » Johnson compte, dans son arsenal de guerrier, un mouvement appelé « the Pec Pop of Love » (librement : « les pectoraux de l’amour »).
Dans sa ville natale d’oahu, où il a passé une partie de son adolescence sur le siège arrière d’une voiture de police, nous avons trouvé un Johnson plus zen, heureux de discuter de l’usage de son corps pour la réalisation d’effets spéciaux en 3D. À titre de producteur de la suite de
Voyage au centre de la Terre (2008), il a senti que le scénario avait besoin de petites retouches.
« J’étais sur un vol et je songeais au fait que nos moyens 3D étaient à la fine pointe de la technologie de James Cameron, dans sa version évoluée depuis Avatar. Nous sommes le premier film à en faire usage. » « Donc, j’étais dans cet avion, en compagnie du producteur Beau Flynn, à qui j'ai dit : et si je faisais quelque chose pour faire ressortir mes pectoraux en 3D ? Mais il devrait y avoir un autre niveau. Il mangeait des noix et il a dit : je l’ai ! On te lance des noix sur les pectoraux et elles rebondissent – boom ! – directement vers les spectateurs. »
A-t-il mis sa théorie à l’épreuve dans l’avion ?
« Euh… non. Ça aurait été bizarre », répond Johnson en riant.
LUTTEUR FORMAT GÉANT
L’ancienne vedette de la WWE connaît de loin le plus gros succès au cinéma pour un produit de la lutte professionnelle. Il faut dire que son humour autodérisoire et le fait qu’il ne semble pas du tout se prendre au sérieux ont certes facilité la transition professionnelle.
Ce lutteur format géant, sept fois champion de la WWE, a tenu la vedette de La fée des dents dans un tutu, s’est costumé en Miley Cyrus à l’occasion des Kids Choice Awards, a chanté à la manière d’elvis dans Maxi Papa, et joué un garde du corps samoan gai, avec John Travolta, dans Be Cool. Dans Le 2e voyage : l'île mystérieuse, outre balancer des noix à la tête des cinéphiles à coups de pectoraux, il leur fait aussi la sérénade, au ukulele, avec une interprétation de What A Wonder
ful World (dédiée au regretté Israël Kamakawiwo'ole).
« Les cinéphiles ont besoin de moments amusants », a dit Johnson. « Il y a assez de tension dans ce film. On n’a qu’à penser à l’île qui coule. C’était donc mon idée de chanter. J’adore la musique et j’ai grandi au sein d’une famille musicale », a révélé Johnson, dont le père est le lutteur canadien à la retraite Rocky Johnson et la mère, Ata, est Samoane. « Le ukulele occupe une place de choix dans la culture polynésienne et les gens adorent chanter et danser. Puiser dans ces traditions a été très agréable, dans le processus de création de mon personnage. »