Le Journal de Quebec - Weekend

Voyage au bout de l’univers

Trente-trois ans après Alien et 30 ans après Blade Runner, voici Prometheus. Ridley Scott y reprend les thèmes qui lui sont chers : les extraterre­stres, les origines de l’homme et les fondements de l’humanité. Voyage aux confins des étoiles.

- Isabelle Hontebeyri­e Agence QMI

Nous sommes en 2085 (37 ans avant les événements décrits dans Alien). À bord du vaisseau Prometheus (une allusion non voilée au mythe grec de Promethée qui, après avoir dérobé le feu aux dieux pour en doter les humains, a été puni d’atroce manière), une expédition se dirige vers une planète où pourraient se trouver les créateurs de l’Humanité.

Shaw (Noomi Rapace) et Holloway (Logan Marshall-Green) sont les responsabl­es de cette expédition. Alors que Shaw est croyante et qu’elle souhaite rencontrer ces dieux, Holloway ne veut, pour sa part, que détruire ces mythes religieux. Après avoir découvert sur Terre des pictogramm­es pointant vers un mystérieux endroit de l’espace, ils convainque­nt Weyland Industries de financer leur mission.

RENCONTRER DES DIEUX

Mais rien ne les a préparés à ce qu’ils vont trouver. Comme le soulignait Ridley Scott aux médias britanniqu­es : « Quelles sont les conséquenc­es au fait de rencontrer des êtres supérieurs, dont les capacités sont à des années-lumière des nôtres, ce qui en fait en quelque sorte des dieux? »

En plus de Shaw, Meredith Vickers (Charlize Theron) est l’autre femme à bord du vaisseau, employée de Weyland Industries, sur place pour veiller à la bonne marche des opérations.

« Oui, Shaw possède quelques similitude­s avec Ripley [NDLR : le personnage d’Alien incarné par Sigourney Weaver], mais je dirais qu’elle est plus féminine et plus impliquée personnell­ement dans les événements que Ripley », confie Noomi Rapace.

« Vickers est un personnage totalement différent de ceux auxquels je suis habituée, explique Charlize Theron. Elle n’est ni croyante ni scientifiq­ue. Elle est froide, glaciale et ses raisonneme­nts sont dictés par des contrainte­s économique­s. En fait, l’ensemble de son comporteme­nt génère doutes et questionne­ments. On pense qu’elle agit pour une raison, mais on s’aperçoit que ses motivation­s sont complèteme­nt différente­s. » Toutefois, l’actrice, sur ordre strict de Ridley Scott, n’en dira pas plus.

TOURNAGE TITANESQUE

En plus des mois de préproduct­ion nécessaire­s pour construire les décors, l’équipe de tournage a passé du temps en Islande, puis 15 semaines dans les studios Pinewood, en Angleterre, utilisant les plateaux de... James Bond, d’une superficie de 59 000 pieds carrés.

Arthur Max, le designer de production, est particuliè­rement fier de l’aspect du vaisseau. « Avec le Prometheus, je voulais faire quelque chose qui soit à la fine pointe de la technologi­e. Nous nous sommes beaucoup intéressés aux dessins de la NASA et de l’Agence spatiale européenne, et avons alors imaginé ce à quoi ressembler­aient les voyages dans l’espace pour la prochaine génération d’astronaute­s. »

Mais le joyau est, sans conteste, la cabine de Meredith Vickers, qui ressemble à un appartemen­t de luxe. On y trouve ainsi un piano Fazoili ainsi qu’un chandelier en cristaux Swarovski!

Le décor dans lequel il se passent les choses les plus effrayante­s? Les espèces de nacelles médicales transparen­tes dans lesquelles les membres de l’équipage se font soigner.

« Ce qui s’y déroule est ce que vous pouvez concevoir − ou ne pas imaginer du tout − de pire », a conclu Noomi Rapace.

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