Le Journal de Quebec - Weekend
Tir et tactique au menu
Dans le vaste monde des jeux vidéo Tom Clancy, Ghost Recon se situe quelque part entre la progression prudente et discrète, en solitaire, de Splinter Cell et l’action rapide et le tir à la volée, en équipe, de Rainbow Six. Voici un jeu militaire pour l’an
C’est un goût qui s’acquiert, malgré que cette fois, Ghost Recon : Future Soldier cible un auditoire moins patient. Heureusement, le jeu fait mouche plus souvent qu’autrement. Comme son nom le suggère, l’action de
Ghost Recon : Future Soldier se situe dans environ une dizaine d’années, alors que les développements technologiques permettent d’équiper les membres des forces spéciales d’un dispositif de camouflage optique et de viseurs à rayons X. Ils contrôlent également des drones qui peuvent localiser l’ennemi et relayer ses coordonnées dans l’afficheur à réalité augmentée du soldat.
Armés de ces gadgets de l’avenir et d’une solide dose de testostérone, notre es- couade de quatre soldats appelés Ghosts se rend dans un quelconque pays de l’Asie centrale pour mettre à mal les machinations géopolitiques de terroristes qui ont volé des armes de destruction massive. Comme c’est le cas de tout jeu globe-trotter portant le nom de Tom Clancy (ils n’ont pas grand-chose à voir avec l’auteur, outre une inspiration générale et des redevances d’utilisation), on oublie parfois où l’on se trouve, ce que l’on y faisait et pourquoi. Mais essentiellement, il suffit de suivre les repères de progression et de tuer les méchants avant qu’ils n’en fassent pareil avec nous.
VARIÉTÉ DES MISSIONS
Les 14 missions du jeu ont beau s’en tenir à une formule assez rigide où l’on progresse sournoisement et l’on tire jus- qu’à ce que tout saute, leur variété renouvelle constamment l’intérêt. Les joueurs seront accompagnés d’un mini char d’assaut robotique à quatre pattes, dans un assaut contre une basse russe en Arctique, ils se mettront à l’abri derrière des voitures, lors d’une fusillade explosive en pleine rue, et feront face à la soudaine et catastrophique panne de leur équipement high-tech, alors qu’ils seront cernés par des ennemis équipés de leur propres gadgets optiques.
Lors d’une mission particulièrement mémorable, le personnage du joueur, le sergent John Kozak, infiltre, en solitaire, une prison russe éloignée. Planifier soigneusement ses déplacements pour éviter de rencontrer des patrouilles, sans ses équipiers Ghosts, fait monter en flèche la tension du jeu.
ÉQUIPIERS TROP BONS
Ce qui nous amène à l’unique problème majeur de Ghost Recon : Future Soldier, du moins pour ceux qui y jouent en solitaire : les équipiers contrôlés par l’intelligence artificielle sont trop bons.
Au degré de difficulté par défaut, ces équipiers virtuels ne se font jamais blesser et peuvent atteindre à la tête à peu près n’importe quelle cible qu’on leur in- dique, même si cela implique de tirer magiquement à travers un mur. Conséquemment, le jeu est plus amusant lorsqu’on y joue avec trois amis en ligne, travaillant en équipe pour descendre simultanément plusieurs méchants avec des tirs synchronisés. Très excitant.
Il y a également l’inévitable composante multijoueurs en ligne, qui largue une partie de la nature tactique du jeu. Plutôt captivant, mais il n’y a pas de quoi inciter les inconditionnels de Call of Duty ou de Battlefield à abandonner leur jeu de tir de choix. Les amateurs de longue date de la série
Ghost Recon risquent de lever le nez sur l’abondance de scènes d’action toutes montées de Ghost Recon : Future Soldier, mais le jeu demeure néanmoins une expérience plaisante et gratifiante, un savoureux mélange de tir débridé et de tactiques rusées.
VERDICT
Des concessions faites aux jeux d’action et de tir purs et durs pourraient hérisser des inconditionnels de la série, mais d’un autre côté, Ghost Recon :
Future Soldier rafraîchit agréablement le jeu de tir militaire par une approche plus stratégique au genre.