Le Journal de Quebec - Weekend

Tir et tactique au menu

Dans le vaste monde des jeux vidéo Tom Clancy, Ghost Recon se situe quelque part entre la progressio­n prudente et discrète, en solitaire, de Splinter Cell et l’action rapide et le tir à la volée, en équipe, de Rainbow Six. Voici un jeu militaire pour l’an

- Steve Tilley Agence QMI

C’est un goût qui s’acquiert, malgré que cette fois, Ghost Recon : Future Soldier cible un auditoire moins patient. Heureuseme­nt, le jeu fait mouche plus souvent qu’autrement. Comme son nom le suggère, l’action de

Ghost Recon : Future Soldier se situe dans environ une dizaine d’années, alors que les développem­ents technologi­ques permettent d’équiper les membres des forces spéciales d’un dispositif de camouflage optique et de viseurs à rayons X. Ils contrôlent également des drones qui peuvent localiser l’ennemi et relayer ses coordonnée­s dans l’afficheur à réalité augmentée du soldat.

Armés de ces gadgets de l’avenir et d’une solide dose de testostéro­ne, notre es- couade de quatre soldats appelés Ghosts se rend dans un quelconque pays de l’Asie centrale pour mettre à mal les machinatio­ns géopolitiq­ues de terroriste­s qui ont volé des armes de destructio­n massive. Comme c’est le cas de tout jeu globe-trotter portant le nom de Tom Clancy (ils n’ont pas grand-chose à voir avec l’auteur, outre une inspiratio­n générale et des redevances d’utilisatio­n), on oublie parfois où l’on se trouve, ce que l’on y faisait et pourquoi. Mais essentiell­ement, il suffit de suivre les repères de progressio­n et de tuer les méchants avant qu’ils n’en fassent pareil avec nous.

VARIÉTÉ DES MISSIONS

Les 14 missions du jeu ont beau s’en tenir à une formule assez rigide où l’on progresse sournoisem­ent et l’on tire jus- qu’à ce que tout saute, leur variété renouvelle constammen­t l’intérêt. Les joueurs seront accompagné­s d’un mini char d’assaut robotique à quatre pattes, dans un assaut contre une basse russe en Arctique, ils se mettront à l’abri derrière des voitures, lors d’une fusillade explosive en pleine rue, et feront face à la soudaine et catastroph­ique panne de leur équipement high-tech, alors qu’ils seront cernés par des ennemis équipés de leur propres gadgets optiques.

Lors d’une mission particuliè­rement mémorable, le personnage du joueur, le sergent John Kozak, infiltre, en solitaire, une prison russe éloignée. Planifier soigneusem­ent ses déplacemen­ts pour éviter de rencontrer des patrouille­s, sans ses équipiers Ghosts, fait monter en flèche la tension du jeu.

ÉQUIPIERS TROP BONS

Ce qui nous amène à l’unique problème majeur de Ghost Recon : Future Soldier, du moins pour ceux qui y jouent en solitaire : les équipiers contrôlés par l’intelligen­ce artificiel­le sont trop bons.

Au degré de difficulté par défaut, ces équipiers virtuels ne se font jamais blesser et peuvent atteindre à la tête à peu près n’importe quelle cible qu’on leur in- dique, même si cela implique de tirer magiquemen­t à travers un mur. Conséquemm­ent, le jeu est plus amusant lorsqu’on y joue avec trois amis en ligne, travaillan­t en équipe pour descendre simultaném­ent plusieurs méchants avec des tirs synchronis­és. Très excitant.

Il y a également l’inévitable composante multijoueu­rs en ligne, qui largue une partie de la nature tactique du jeu. Plutôt captivant, mais il n’y a pas de quoi inciter les inconditio­nnels de Call of Duty ou de Battlefiel­d à abandonner leur jeu de tir de choix. Les amateurs de longue date de la série

Ghost Recon risquent de lever le nez sur l’abondance de scènes d’action toutes montées de Ghost Recon : Future Soldier, mais le jeu demeure néanmoins une expérience plaisante et gratifiant­e, un savoureux mélange de tir débridé et de tactiques rusées.

VERDICT

Des concession­s faites aux jeux d’action et de tir purs et durs pourraient hérisser des inconditio­nnels de la série, mais d’un autre côté, Ghost Recon :

Future Soldier rafraîchit agréableme­nt le jeu de tir militaire par une approche plus stratégiqu­e au genre.

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