Le Journal de Quebec - Weekend
DANS LE COEUR DES FRANCOS
Les Francofolies, ce sont 150 concerts extérieurs gratuits, mais aussi une cinquantaine de spectacles présentés en salles, mettant en vedette des artistes d’ici et d’ailleurs. Au-delà des rendezvous musicaux, les Francos, c’est également un site à gérer,
Depuis 2010, année de son déménagement au mois de juin, la venue imminente des FrancoFolies nous indique que la saison estivale est à nos portes. Et qui dit Francos, désormais, dit emplacement, puisque le festival produit par l’Équipe Spectra sera le premier à se réapproprier la rue Sainte-Catherine, qui faisait encore l’objet de travaux, l’été dernier, dans le Quartier des spectacles.
« Notre meilleur coup, c’est notre retour sur la rue Sainte-Catherine, a affirmé Alain Simard, avec un brin de soulagement. Cela faisait déjà quelques années que nous étions dans les chantiers avec les festivals. Nous attendions ce moment. »
C’est, d’ailleurs, ce nouvel espace à occuper qui a entraîné un jeu de chaises musicales au niveau des scènes, qui ont été réaménagées afin de pouvoir profiter au maximum de l’axe Sainte-Catherine. Notons que cette année, le parterre situé en face de la Maison symphonique restera vacant, entre autres en raison de la perte de la commandite de Vidéotron, annoncée en avril dernier.
« L’année prochaine, dans le cadre de notre 25e anniversaire, nous allons pouvoir revenir avec une scène de plus », a expliqué Alain Simard qui, tout comme les membres de son équipe, a dû apprendre à se débrouiller avec les imprévus au fil des ans.
DÉFIS
Il suffit de reculer jusqu’en 2010 pour en avoir un exemple, puisque, cette année-là, les Francos avaient été surprises par leur retrait de la liste des événements pouvant profiter du Programme des manifestations touristiques de renom d’Industrie Canada, ce qui avait engendré un manque à gagner de 1,7 million $.
À ce moment, plusieurs concerts avaient été reportés (Éric Lapointe avec l’Orchestre symphonique de Montréal, remis à 2011, et Claude Dubois en concert extérieur gratuit, que l’on pourra finalement voir à la Salle Wilfrid-Pelletier le 15 juin). On avait aussi procédé à une vente de bracelets afin de financer une partie du festival.
Temporaire, la subvention d’Industrie Canada, visant à diminuer les effets de la crise économique, a été dissoute en 2011. Entre-temps, les Francos ont emprunté la somme de 1 million $ à la SODEC et se sont engagés à lui rembourser 200 000 $ par année, une promesse qui a été tenue jusqu’à présent.
Selon Alain Simard, qui se dit heureux d’être passé à travers le déménagement en juin et l’imprévu de 2010, c’est un bel avenir qui attend les Francos.
ANNIVERSAIRE
L’Équipe Spectra est présentement en période de négociation pour la commandite principale de la 25e édition des FrancoFolies, qui approche à grands pas.
Le fondateur du festival, qui pense à cette édition spéciale depuis plusieurs années, caresse de nombreux projets. Parmi eux, on compte une initiative « musicale » visant à favoriser l’apprentissage de l’écriture du français dans les écoles.
« Nous voulons que les jeunes apprennent à écrire en français en utilisant des pieds et des rimes pour que leurs textes puissent être mis en musique, a-t-il expliqué. Nous allons travailler avec des artistes qui vont aller dans les écoles. Nous visons le dernier cycle du primaire et le premier cycle du secondaire. » La 24e édition des FrancoFolies de Montréal aura lieu du 7 au 16 juin.