Le Journal de Quebec - Weekend

D’UN TOURBILLON À L’AUTRE

La première, avec son album Sous les arbres, paru en septembre dernier, a été le coup de coeur de plusieurs personnes, en 2011. Le deuxième, avec sa chanson On va s’aimer encore, a frappé en plein coeur de nombreux mélomanes. À quelques jours des Francofo

- Raphaël Gendron-martin RAPHAEL.GENDRON-MARTIN@QUEBECORME­DIA.COM

Le rendez-vous était fixé au restaurant Dame Tartine, à quelques pas du Lion d’Or, sur la rue Ontario. Vincent et Salomé sont heureux de se retrouver, la jeune auteurecom­positrice-interprète ayant fait la première partie de son comparse musicien une douzaine de fois cet hiver. « C’est moi qui l’avais invitée à faire ma première partie, dit Vincent. J’aime beaucoup ce qu’elle fait. On se connaît depuis longtemps. Salomé avait gagné un prix à Cégep en spectacle (« le 30 juin 2007 », précise-t-elle) et elle s’était retrouvée à faire ma première partie, au festival Musiqu’en Nous. Les gars de mon band et moi, on l’avait trouvée très solide. Depuis, j’ai tou- jours suivi son parcours. Elle a une force tranquille, une assurance qui s’est encore déployée davantage aujourd’hui. »

LES FILLES ONT PRIS LE PLANCHER

Pour sa tournée Vallières au coin de la

rue, qu’il trimballe aux quatre coins de la province depuis plusieurs mois, Vincent tenait à avoir une fille pour sa première partie. « Les auteures-compositri­ces-interprète­s ont vraiment pris le plancher. Force est d’admettre que les filles sortent des projets musicaux souvent plus intéressan­ts que les gars, ces temps-ci. C’est de bon augure pour la chanson. »

Ainsi, en plus de Salomé Leclerc, Chloé Lacasse, Les Soeurs Boulay et Caracol se sont retrouvées dans la tournée de Vincent Vallières.

Pour Salomé Leclerc, le fait qu’un artiste établi comme Vincent Vallières lui fasse confiance pour sa première partie est « vraiment flatteur ». « Je faisais une prestation de 20 à 25 minutes et ça m’a permis de développer mon contact avec le public au niveau des interventi­ons entre les chansons. »

Elle qui a commencé en musique en jouant de la batterie, Salomé Leclerc mentionne connaître l’album de Vincent Vallières, Chacun dans son espace, « de A à Z, par coeur ». « Autant la musique que les paroles. J’ai joué de la guitare, de la basse, du drum sur ce disque-là (Vincent sourit). Je trouve que Vincent écrit des chansons qui touchent. Ça vient du vrai, c’est sincère, tu le sens. C’est là. »

ÉCHANGE ENTRE LES GÉNÉRATION­S

Les derniers mois ont été passableme­nt occupés pour les deux artistes. Du côté de Vincent Vallières, c’est un véritable tourbillon dans lequel il s’est retrouvé, à la suite de l’immense succès d’On va s’aimer

encore. « On est encore sur le même élan. Je me dis qu’après l’été, ça va se calmer. »

Salomé, de son côté, devait s’envoler pour la France, tout juste avant les FrancoFoli­es. « On commence à défricher, làbas. Je ferai pour la première fois mon spectacle complet. Avant, j’y étais allée une fois pour le festival Alors… Chante !, à Montauban. »

Après la sortie de son premier disque, l’an dernier, Salomé mentionne ne pas avoir eu de difficulté à se faire accepter par le milieu et les autres artistes plus établis. « Il y a comme une ouverture générale dans les dernières années, avec les différente­s génération­s de musiciens qui se côtoient, observe Vincent. Je l’ai vécu beaucoup avec Douze hommes rapaillés. Les plus vieux sont toujours accueillan­ts. »

« Moi, c’est quelque chose qui m’a beaucoup manqué quand j’ai fait mon premier disque, ajoute-t-il. Trouver son monde làdedans, ça ne s’est pas fait tout de suite. La première fois où j’ai fait de la télé, ce sont des vieux chefs musicaux qui dirigeaien­t les émissions. Ils s’en foutaient complèteme­nt [des jeunes]. Après, de nouveaux chefs comme David Laflèche et Simon Godin ont permis de changer le rapport. »

SAINE COMPÉTITIO­N

Sentent-ils une compétitio­n, par rapport aux autres artistes ? « Quand je vois d’autres artistes avec lesquels j’ai grandi, comme Dumas, Pierre Lapointe et Yann Perreau, ils m’obligent à me dépasser, répond Vincent. [...] On ne peut pas être compétitif par rapport aux ventes d’albums, car c’est quelque chose qu’on ne peut pas contrôler. »

Et l’importance des FrancoFoli­es ? « Je ne sais pas combien d’artistes j’ai découvert grâce à ce festival-là, répond Salomé. Les FrancoFoli­es sont avec moi depuis quatre ans et c’est incroyable les rencontres qu’il peut y avoir pendant ce festival-là. »

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donnera son concert
Vallières au coin de la rue,
le 10 juin, au Club Soda. Éric Goulet fera la première partie, en solo. Vincent sera aussi des représenta­tions de
Douze hommes rapaillés,
du
14 au 16 juin, au Théâtre du...
Vincent Vallières donnera son concert Vallières au coin de la rue, le 10 juin, au Club Soda. Éric Goulet fera la première partie, en solo. Vincent sera aussi des représenta­tions de Douze hommes rapaillés, du 14 au 16 juin, au Théâtre du...
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