Le Journal de Quebec - Weekend
ARIANE MOFFATT
Q La Saint-Jean s’inscrit dans un contexte particulier cette année. À quel genre de Fête nationale aurons-nous droit? R Une Fête nationale plus spéciale… et plus patriotique que jamais. Les Québécois se sont serré les coudes au cours des derniers mois. Ils se sont affirmés dans leur identité. Ça fait longtemps qu’on a vécu ça. Q Que représente la Saint-JeanBaptiste à vos yeux? R C’est la fête de tous les Québécois. C’est un événement rassembleur. Cela dit, la Fête nationale a toujours été l’occasion d’afficher ses couleurs, prendre la parole et brasser le brasier. Q Vous avez lancé MA, un album bilingue cet hiver. Envisagezvous le jour où nous entendrons des chansons anglophones au grand spectacle de la Fête nationale? R Être Québécois, ça ne veut pas dire être anti-anglophone. Il faut arrêter d’être sur la défensive par rapport à ça. Je ne suis pas contre la présence de l’anglais. Je m’exprime dans les deux langues présentement, mais le soir du 24 juin, je ne ferai pas exprès pour dire : « Good evening Montreal ! » La Fête nationale, c’est l’occasion de mettre l’emphase sur les enjeux importants dans notre société… et la préservation du français en fait partie. Q Quel est votre souhait pour le Québec? R Le peuple doit continuer à s’exprimer quand il n’est pas content. Il doit s’affirmer. Les bouleversements qu’on traverse présentement, est-ce signe que le Québec est plus prêt que jamais à devenir un pays ? C’est une question ouverte…