Le Journal de Quebec - Weekend
Un film sur la crise étudiante?
De Réjeanne Padovani (corruption) à Octobre (l’enlèvement de Pierre Laporte), la cinématographie québécoise regorge de longs-métrages qui témoignent d’événements ayant marqué l’histoire de la province. Si bien qu’on peut se demander si la crise étudiante
Sic'estle cas, croit la productrice denise Robert, il serait préférable de laisser s'écouler quelques années avant de se lancer dans le tournage d'un film de fiction qui aurait pour toile de fond la révolte étudiante du printemps 2012.
« J'aime beaucoup les sujets d'actualité, mais il faut laisser la poussière retomber. Ça prend une distance pour être capable de bien raconte rl'histoire. Parce que les gens veulent tou jours savoir ça va finir comment », sou- met celle qui vient de produire le film o mertà, qui traite dela corruption. C'est de plus à son conjoint qu'on doit
Réjeanne padovani, un film sorti en 1973 qui traitait des liens entre la mafia et les pouvoirs publics. Ce qui fait dire à denise robert qu'ilest pres que inutile de produire un film sur la corruption qui sévit actuellement au Québec. « C'est un film qui est encore totalement d'actualité. Onn'a qu'à le ressortir. Pas besoin de dépenser d'argent pour en fair eun autre », estime-t-elle.
ENJEUX SOCIAUX
Chez éléphant, la branche de quebecor qui s'affaire à numériser les longs-métrages québécois, la productrice Marie-josée Raymond se dit d'avis que la crise actuelle saura donner des idées à nos scénaristes et réalisateurs.
Et ramènera l'attention des cinéastes vers les enjeux sociaux et politiques québécois.
« Un long-métrage de fiction sur la crise étudiante?
Ça ne m'étonnerait pas du tout parce que (la politique québécoise) a été négligée dernièrement. Le cinéma québécois s'est éloigné du souci politique du Canada et du Québec », souligne-t-elle, citant les films Un dimanche à Kigali, Incendies et Inch'allah, lequel sera sur les écrans plus tard en 2012.
Appelée à dépoussiérer les films québécois avec Claude Fournier, cette dernière a été ébranlée par le visionnement de Jusqu'au cou, une oeuvre de Denis Héroux parue en 1963 qui se situe dans les milieux universitaires.
« Dans ce film, les manifestations à la fin sont tellement semblables que c'en est extrêmement troublant. »