Le Journal de Quebec - Weekend

MAGIC MATTHEW

LOS ANGELES | Un autre film avec Matthew Mcconaughe­y et une nouvelle leçon de vie intégrée. Dans le film de danseurs nus Magic Mike, la leçon a été : « Il faut une foi inébranlab­le pour faire confiance à un “string”. »

- Jim Slotek Agence QMI

La plupart des observateu­rs s’entendent sur le fait que la véritable dynamo de Magic Mike est McConaughe­y dans son interpréta­tion exagérée de Dallas.

Mais revenons au « string ». « Le vêtement a le même poids qu’une pièce d’un dollar », a dit McConaughe­y lors d’une conférence de presse, « et c’est la seule protection qui nous reste à la fin d’un numéro. »

C’était aussi l’habillemen­t normal, sur le plateau de tournage. « J’enfilais mon “string” et je me promenais parmi l’équipe et tenais des conversati­ons banales avec tout le monde, sur le football ou ce que nous avions mangé. »

Pour sa part, le réalisateu­r Steven Soderbergh dit avoir eu sa propre révélation, concernant les « strings ». « Si tout le monde est habillé ainsi, toutes les conversati­ons sont drôles. Mais Matthew répétait le dicton suivant : “C’est bizarre seulement si on s’arrange pour que ce le soit.” »

TAILLÉ AU COUTEAU

Tatum ( Step Up) n’a surpris personne avec son immense talent de danseur. La grande surprise a plutôt été la réaction des femmes figurantes, qui ont joué le rôle de la foule féminine du club Xquisite. Elles ont apprécié la performanc­e de tous les acteurs, mais c’est McConaughe­y, toujours taillé au couteau à l’âge de 42 ans, qui a retenu leur attention. « Matthew monte sur la scène et les filles ne peuvent plus rester assises, a dit Alex Pettyfer. Elles arrachent le “string” de Matthew et celui-ci se retrouve tout nu au fond d’une fosse remplie de femmes. »

Pour ceux d’entre nous qui accusent un certain âge, il est inspirant de voir un quadragéna­ire et ex-homme le plus séduisant du monde garder ainsi la forme. Je l’ai félicité pour ses efforts. « Vous savez, il suffit d’une heure par jour et c’est tout. Mais sur le plateau, avec les gars, ça n’arrête jamais. Entre chaque prise, ils se font les muscles, se bronzent ou s’huilent le corps. »

Fait à noter, McConaughe­y se souvient de son poids pour tous les rôles qu’il a tenus. « J’ai dû avoir une forme différente pour divers personnage­s, de 78 kg à 91 kg. Pour L’esprit d’une équi

pe, je pesais 89 kg et pour EdTV, je pesais 80 kg. »

AVEC JEAN-MARC VALLÉE

L’acteur, qui vient de terminer une série folle de cinq tournages consécutif­s, ira d’un « DeNiro inversé » pour son sixième, The Dallas Buyers Club, du réalisateu­r canadien Jean-Marc Vallée ( C.R.A.Z.Y.).

« Ça se passe dans les années 1980 et ça raconte l’histoire d’un gars, à Dallas, qui contracte le VIH et devient, par la force des choses, un vendeur de médicament­s homéopathi­ques contre le VIH. Je vais devoir perdre beaucoup de poids pour ce rôle. »

Ces jours-ci, McConaughe­y tourne presque exclusivem­ent des films indépendan­ts. Même Magic Mike, qui a bénéficié des efforts promotionn­els d’un studio majeur, a été tourné en quelques semaines avec un budget modeste.

« Vous savez, il faut presque un miracle pour tourner un bon film, a-t-il dit. Et de mes cinq films indépendan­ts, deux ( The Paperboy et Mud) ont été en compétitio­n à Cannes. Et la comédie criminelle de William Friedkin Killer Joe a très bien fait aux festivals de Toronto et de Venise. Ce sont toutes d’excellente­s histoires. »

« C’est le temps de la récolte, alors je cueille. Et j’adore, plus que jamais, le travail que je fais. » Habillé ou pas.

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