Le Journal de Quebec - Weekend

UNE PÉRIODE STIMULANTE POUR HUARD

- Maxime Demers MAXIME. DEMERS@ QUEBECORME­DIA. COM

Si Patrick Huard l’humoriste nage actuelleme­nt en plein bonheur avec son nouveau spectacle Le Bonheur, Patrick Huard l’acteur vit lui aussi une période très stimulante.

Avec Funkytown et Starbuck, ses plus récents rôles au grand écran, Patrick Huard a prouvé qu’il était au sommet de sa forme en tant qu’acteur. Sa performanc­e sous les traits d’un agent double un peu louche dans le thriller Omertà vient confirmer de belle façon la tendance.

« Je sens qu’on m’offre des rôles riches depuis un certain temps, observe l’acteur quand on lui parle de ses plus récents personnage­s.

« C’est le fun d’être dans une période où comme acteur, on peut jouer autant un père de famille qu’un policier. Et que dans les deux cas, on suit cela. Les trois derniers rôles qu’on m’a offerts, je lisais le scénario, et je me disais: bien oui, c’est sûr que je veux faire cela. Ce sont des personnage­s tellement intéressan­ts et complexes. Dans les trois cas, aussi, les réalisateu­rs ont pensé à moi très tôt dans le processus. C’est sûr que ça aide. Ce sont des rôles qui ont été écrits un peu pour moi. Ça me permettait d’y penser longtemps à l’avance. »

RETROUVAIL­LES

Pour Huard, la compositio­n d’un rôle constitue beaucoup de travail, mais aussi de réflexion. « J’aime beaucoup imaginer comment un personnage bouge, de quoi il a l’air, comment il parle. C’est un travail que je fais au quotidien. Je peux être chez moi en train de dîner et me demander comment mon personnage mangerait. Ça me permet de trouver des détails au jeu, d’ajouter des couches au personnage. J’aime aussi travailler avec l’équipe de coiffure et de maquillage. Ils sont très importants pour la constructi­on d’un personnage. »

Dans Omertà, Huard a retrouvé Michel Côté, avec qui il avait déjà joué dans le thriller d’horreur Sur le seuil et la comédie La vie après l’amour. « On avait même frenché dans La vie après

l’amour, lance-t-il. « Entre nous deux, c’est toujours aussi électrique, mais cette fois, c’est pas mal moins tendre et plus viril.

« C’est la troisième fois que je joue avec Michel et je me trouve très chanceux. Je le dis souvent, je ne suis pas allé à l’école pour apprendre à jouer, mais mes profs à moi, ce sont les acteurs avec qui j’ai joué. Et Michel est au top de ma liste, avec Micheline Lanctôt, Marc Messier, Rémy Girard, Roy Dupuis.

« J’ai été chanceux de jouer avec ces grands acteurs qui ont été des vrais profs pour moi. Avec Michel, on a fait des films ensemble à trois époques dif- férentes, et à chaque fois, j’ai appris des choses. C’est extrêmemen­t flatteur de sentir que je suis capable de m’envoyer la balle avec un acteur comme lui. » Huard a aussi eu beaucoup de plaisir à tourner avec Stéphane Rousseau, qu’il connaît depuis longtemps, mais qu’il n’avait encore jamais côtoyé sur un plateau de tournage.

« Je m’entends super bien avec Sté- phane, alors on a beaucoup ri ensemble.» Le comédien et humoriste se garde toujours du temps pour le cinéma.

« Mais là, cet été, je ne tourne pas. C’est un classique : quand tu joues dans un film à succès comme Starbuck, les gens pensent que tu tournes plein de films et ne te proposent rien. Il m’était arrivé la même chose après Bon Cop

Bad Cop. »

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