Le Journal de Quebec - Weekend

Le grand retour du Taulier à Québec

En plein coeur d’une tournée mondiale au cours de laquelle il s’est offert trois concerts au Stade de France, Johnny Hallyday « traversera la flaque » pour monter pour la première fois de sa carrière sur la scène des plaines d’abraham, le 10 juillet, au F

- Cédric Bélanger Le Journal de Québec √ Johnny Hallyday sur les plaines d’abraham le mardi 10 juillet, à 21 h 30.

Immensémen­t populaire en France, Johnny Hallyday ne s’est jamais vraiment imposé dans le coeur des Québécois. Il faut dire que ses visites se sont faites rares. À preuve, son dernier spectacle à Québec remonte à 1975. Il s’était produit à Expo Québec. À Montréal, son dernier passage, au Saint-Denis, date de 2000.

« Avant Gilbert Coullier (son actuel producteur), j’avais un tourneur qui n’aimait pas trop m’envoyer à l’étranger », a-t-il lancé aux journalist­es québécois qui l’ont rencontré à Paris, en décembre, après la fastueuse conférence de presse annonçant sa tournée 2012 tenue au premier étage de la tour Eiffel. Le concert sur les Plaines est la deuxième étape de la campagne de séduction que mène Hallyday au Québec. Cet hiver, on l’a vu chanter à Star Académie. Cet automne, deux spectacles au Centre Bell, à

Montréal, sont à son agenda.

LE QUÉBEC DE JOHNNY

Même s’il a espacé ses visites, le Taulier (surnom que lui donnent les Français) affirme aimer le Québec, au point où il est passé près d’y acquérir une maison, à une heure de route de Montréal. Mais le projet est tombé à l’eau parce que sa femme trouvait qu’il « faisait trop froid ». « C’était une belle maison. Il y avait cent hectares et une montagne. Comme j’adore le ski et tout ça. » Que représente donc le Québec pour vous? lui a-t-on demandé. « C’est déjà une partie de la France. J’aime bien le Québec parce qu’il y a une culture française et une culture américaine. J’ai toujours trouvé ça formidable. À l’époque, quand il y avait des disques, on disait un 33 tours. Et les Québécois disaient un long-jeu ( long play). Il y a des tas de phrases que j’ai toujours trouvées formidable­s, parce qu’elles traduisent les mots anglais en français. Ce qu’ici, les gens ne font pas. C’est logique de dire un long-jeu plutôt qu’un 33 tours. »

UN FAIBLE POUR CÉLINE

Hallyday a aussi un faible pour les chanteuses québécoise­s. Il ne tarit pas d’éloges pour Céline Dion. « Je l’adore. D’abord parce que c’est une chanteuse formidable. C’est une diva, quoi! Vous pouvez être fiers d’avoir une chanteuse comme ça. Et c’est quelqu’un dans la vie qui est d’une gentilless­e et d’une simplicité formidable­s. C’est difficile de chanter avec d’autres chanteurs, parce que certains ont une voix moyenne. Chanter avec Céline, il faut s’accrocher. » Puis, il y a Marie-Mai, qu’il a en quelque sorte prise sous son aile. Rattachés à la même compagnie de disque française, les deux ont partagé la scène du Stade de France, le temps d’une chanson, Vivre pour le meilleur, lors des concerts du mois dernier à Paris. Marie-Mai avait assuré la première partie de ces spectacles. Ils se retrouvero­nt sur les plaines d’Abraham, encore une fois pour un duo.

EN ANGLAIS

Durant son spectacle, Hallyday chantera des pièces couvrant les quatre dernières décennies. Il alternera entre l’anglais et le français. Selon lui, la langue de Shakespear­e se prête davantage au rock.

« C’est plus facile de chanter en anglais ce genre de musique. Musicaleme­nt, l’anglais s’adapte mieux à la musique moderne. Les mots en anglais sont plus courts qu’en français. C’est plus compliqué de phraser des chansons en français qu’en anglais. Il y a aussi la consonnanc­e. » Tant qu’il y a la santé... À 69 ans, plus en forme que jamais après ses sérieux ennuis de santé d’il y a deux ans, Johnny Hallyday ne compte pas s’arrêter de sitôt.

« Écoutez, Aznavour a 87 ans et il chante toujours. Il n’y a pas d’âge. On a l’envie ou on ne l’a pas. Il faut avoir la santé aussi. C’est la seule chose qu’on ne peut pas prévoir. »

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