Le Journal de Quebec - Weekend

Une équipe SOUDÉE

- Vanessa Guimond VANESSA.GUIMOND@QUEBECORME­DIA.COM

Explorer les coulisses d’une production du Cirque du Soleil se révèle toujours une expérience fascinante. Sur les Quais du Vieux-Port de Montréal, où Amaluna est présenté jusqu’au 15 juillet, le Journal a eu accès au village dans lequel évoluent les artistes et les membres de l’équipe technique qui font vivre le spectacle. Sous la tente artistique, où s’entraînent les acrobates, nous avons rencontré 2 des 52 artistes qui s’investisse­nt corps et âme afin de faire d’Amaluna une réussite.

À notre arrivée sous le grand chapiteau qui abrite le magnifique décor d’Amaluna, la Montréalai­se Andréanne Nadeau et ses collègues « valkyries » répétaient leur numéro de sangles aériennes sous le regard attentif de leur coach acrobatiqu­e, du régisseur principal et du directeur artistique du spectacle.

Bien qu’elles soient quatre à connaître le numéro, elles ne sont que trois sur scène lors des représenta­tions, ce qui leur permet de faire une rotation et d’avoir un répit. Il faut dire qu’être de la troupe d’un spectacle du Cirque du Soleil en tournée exige d’un acrobate qu’il se produise de 8 à 10 fois par semaine devant un public.

« Les entraîneme­nts sont importants, car tout doit être synchronis­é, nous a expliqué Andréanne. Nous devons travailler ensemble pour être certains qu’il n’y ait pas de malentendu­s. Nous voulons éviter les risques de blessures. »

Une chose est sûre, les artistes d’Amaluna prennent leur engagement au sérieux. Alors que nous nous installion­s dans un petit salon situé à même la salle d’entraîneme­nt afin de discuter avec Andréanne et sa collègue Marie-Michelle Faber, plusieurs artistes pratiquaie­nt assidûment leurs numéros. Parmi eux, on comptait plusieurs artistes féminines, ce qui n’a rien d’étonnant, puisqu’elles composent 70 % de l’équipe artistique de la tournée.

« Nous travaillon­s fort. Nous avons tous le même but et c’est celui que le spectacle soit au top, a déclaré Andréanne qui, comme sa collègue, s’est jointe au spectacle à l’automne 2011. Nous voulons que ce soit beau. Nous sommes très solidaires les unes envers les autres. »

UN MODE DE VIE

Marie-Michelle Faber évolue avec le Cirque du Soleil depuis 1998. Elle a été de la troupe de Quidam pendant cinq ans. Elle a également consacré sept années au spectacle Corteo, dans lequel elle chantait et participai­t au numéro du chandelier.

C’est ainsi qu’elle a été appelée à développer un numéro de tissu aérien dans lequel elle chantait. À partir de ce moment, elle a su qu’elle pouvait allier avec brio les deux discipline­s, ce qu’elle fait d’ailleurs très bien dans Amaluna, où elle est la vedette d’un numéro de cerceau chantant.

« Je suis accro à la scène, a expliqué Ma- rie-Michelle, qui a l’habitude des horaires chargés du Cirque. Même si on fait la même routine sur scène, ce n’est jamais tout à fait la même chose. Il faut aller chercher la pureté du moment présent. Il faut le vivre vraiment. »

Pour Andréanne, travailler avec le Cirque du Soleil est un rêve devenu réalité grâce à Amaluna : « Pour moi, le cirque, c’était un univers inatteigna­ble. J’ai attendu d’avoir 25 ans avant d’aller passer des auditions à l’École nationale de cirque de Montréal. Ça m’a pris tout mon courage, a-t-elle raconté. Je suis vraiment privilégié­e d’être ici. Nous sommes super bien traités. »

En plus de leur donner accès à d’innombrabl­es ressources au niveau des entraîneme­nts, le Cirque tente également d’accommoder les artistes qui ont une famille. Les enfants, tout comme certains acrobates qui sont encore en âge d’étudier, peuvent profiter des services de professeur­s.

« C’est bien, parce que ça nous démontre qu’il est possible de travailler et d’avoir une famille », a affirmé Marie-Michelle.

En ce qui a trait à la conciliati­on de la vie personnell­e et de la vie de tournée, l’acrobate a la chance d’être sur la route avec son copain, un des technicien­s sur le spectacle : « C’est une chance, parce que rien ne garantissa­it que nous allions être engagés sur le même spectacle. »

« Mon amoureux demeure à Montréal, nous a confié sa collègue. Ce qui est bien, par contre, c’est que nous avons une semaine de congé entre chaque ville visitée. Ça nous permet de retourner à la maison si on le désire. » √ À la suite de son passage à Montréal, Amaluna mettra le cap sur Québec, où il sera présenté du 26 juillet au 26 août.

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Dans les coulisses d’Amaluna journaldeq­uebec.com/cahier-weekend
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