Le Journal de Quebec - Weekend
RETOUR dans le PASSÉ
Iron Maiden ne fait pas les choses à moitié. La formation britannique qui sera de passage au Québec au cours des prochains jours transporte sa plus grosse production scénique en carrière.
La troupe menée par le chanteur Bruce Dickinson s’est inspirée de la tournée 7th
Tour of a 7th Tour présentée à 98 reprises entre avril et décembre 1988 pour cette série de concerts en Amérique du Nord. Cette tournée suivait sortie de l’album
Seventh Son of a Seventh Son. Elle s’était arrêtée à Québec et à Montréal les 16 et 17 mai. Baptisée Maiden England North Ameri
can Tour, l’actuelle tournée fera des arrêts au Colisée Pepsi à Québec demain et à Montréal mercredi.
« La production est beaucoup plus avancée techniquement et technologiquement que celle que nous avions présentée à l’époque. Il s’agit de notre plus grosse tournée en carrière. C’est fantastique! Tout est là. Eddie est partout, il y a beaucoup de pyrotechnie, d’explosions et d’éclairages. Il y a beaucoup à voir et à absorber. On ne serait pas sur scène et je pense que ce serait bon quand même », a lancé le guitariste Dave Murray, cette semaine, lors d’un entretien téléphonique.
VISITE DANS LE TEMPS
Iron Maiden propose pour cette tournée une sélection de chansons différentes de cette époque.
La formation constituée de Bruce Dickinson (voix), Steve Harris (basse), Dave Murray (guitare), Adrian Smith (guitare), Janick Gers (guitare) et Nicko McBrain (batterie) jouera des pièces qu’elle n’a pas interprétées depuis plusieurs années.
Moonchild, The Clairvoyant, Seventh Son of a Seventh Son, Can I Play with Madness?, Afraid to Shoot Strangers et Phantom of the Opera font partie du lot. Le groupe a décidé de mettre de côté Hallowed be thy Name qu’il a jouée énormément au fil des années.
« La plupart de nos tournées ont été faites après la sortie d’un nouvel album et l’on profitait de l’occasion pour faire cinq ou six nouvelles chansons. Il n’y a pas de nouvel album pour cette tournée et on trouvait intéressante l’idée d’aller explorer des pièces qu’on n’a pas jouées depuis longtemps. On a répété Infinite Dreams lors des répétitions mais on ne l’a pas intégrée au spectacle », a dit le guitariste de 55 ans, originaire d’Edmonton... à Londres.
L’idée de s’inspirer d’une tournée présentée il y a 24 ans pour repartir sur la route est une occasion de montrer aux nouveaux fans d’Iron Maiden, qui n’ont pas connu cette période, l’immense décor de l’époque.
« On ne le réalisait pas vraiment à ce moment, mais la tournée de 1988 était très spectaculaire. On a regardé le DVD Maiden
England et c’est ce qu’on a constaté. Nous sommes rendus à une étape dans notre carrière où on ne se sent pas obligés de jouer de nouvelles chansons. Iron Maiden fait peut-être un peu de nostalgie, mais c’est, selon moi, dans le bon sens », a dit Murray.
LE PROCHAIN ALBUM
Le guitariste affirme qu’il n’a pas beaucoup de souvenirs de la tournée de 1988 où la formation Guns N’ Roses, qui n’était pas connue à cette époque, avait fait la première partie de la Vierge de fer à Québec et Montréal.
« On a donné tellement de spectacles que c’est difficile de se souvenir avec précision de ce qui s’est passé. On fait toujours le vide après une tournée afin de pouvoir passer à autre chose. Il faudrait que je regarde la lis- te des chansons qu’on jouait et l’intinéraire de tournée », a-t-il laissé tomber en riant.
The Final Frontier, le dernier disque studio d’Iron Maiden, a été lancé en août 2010. Le groupe n’a pas encore commencé à travailler sur du nouveau matériel.
« On prend ça une tournée à la fois. On travaillait plus pour le long terme par le passé, mais maintenant, on ne regarde pas trop vers l’avant. Nous sommes, disons, dans le court terme. On se concentre à ce moment sur cette série de concerts et on en profite au maximum. Nous allons ensuite prendre une période de vacances et on verra à ce moment pour la suite des choses », a-t-il fait remarquer.