Le Journal de Quebec - Weekend

AMUSEMENT POUR LES PETITS

Film de Mike Thurmeier et Steve Martino. Avec les voix de Ray Romano, Queen Latifah, John Leguizamo, Denis Leary, Chris Wedge, Avril Lavigne, Carlos Saldanha et Josh Peck. À l’affiche.

- Isabelle Hontebeyri­e

J’ai toujours adoré la franchise L’ère de glace, notamment en raison de la présence de Scrat, l’écureuil fou qui rappelle d’ailleurs celui de Tex Avery !

Depuis le premier long métrage en 2002, les créateurs se sont toujours assurés d’inclure des gags et des sous-entendus destinés aux seuls adultes. C’est pourquoi L'ère de glace : La dérive des

continents m’a légèrement déçue. Je m’attendais à une folle épopée, mais j’ai l’impression que les scénariste­s Michael Berg et Jason Fuchs ont choisi de ne prendre aucun risque. Cette fois-ci, en voulant s’emparer d’une noix, Scat génère encore une catastroph­e et fait dériver les conti- nents. Du coup, nos trois héros, Manny (Ray Romano), Diego (Denis Leary) et Sid (John Leguizamo), se retrouvent séparés de leurs familles.

Manny perd donc tout contact avec Ellie (Queen Latifah) et Peaches (Keke Palmer), devenue adolescent­e. Si Diego est toujours seul, Sid, lui, a retrouvé les siens, notamment sa grandmère, une vieille dame aussi redoutable­ment sénile que drôle. C’est à mon avis le meilleur personnage du long-métrage, Scrat exclu évidemment !

Dérivant sur un iceberg, Manny, Diego et Sid tombent sur des pirates, dont le chef, Gutt (Peter Dinklage, connu pour son rôle dans Le trô

ne de fer) est particuliè­rement fou et cruel. Parmi les flibustier­s on trouve — outre un lapin de Pâques — Shira (Jennifer Lopez), une superbe tigresse qui finira avec Diego. Forcément, qui dit présence de Jennifer Lopez au doublage, dit forcément une petite chanson qui plaira aux amateurs de films d’animation traditionn­els.

Après bien des péripéties, dont une rencontre assez glauque avec des sirènes, tout notre monde retrouve le chemin de la maison. Et Scrat est à l’origine d’un autre désastre… la destructio­n de l’île d’Atlantide !

DÉJA VU

Alors que le premier Ère de glace avait connu beaucoup de succès grâce aux blagues pour adultes, L'ère de glace : La dérive des

continents, lui, s’enlise dans le déjà vu et déjà fait. Les pirates ne sont là que pour donner une excuse à ces 94 minutes, et le tout rappelle étrangemen­t L' ère de glace — L'aube des

dinosaures : même rythme, même plan de scénario, même absence de surprise. Les seuls moments truculents sont ceux avec Scrat, mais là aussi, l’écureuil semble avoir perdu son allant. Un bon point, par contre, pour le 3D avec lequel les réalisateu­rs Steve Martino et Mike Thurmeier s’amusent suffisamme­nt pour nous donner quelques frissons.

Un dernier mot pour souligner le court-métrage The Longest Daycare en 3D diffusé avant L'è

re de glace : La dérive des continents et qui met en scène Maggie Simpson de la famille la plus déjantée du petit écran. Noir et glauque à souhait, celui-ci est excellent et nous fait souhaiter un deuxième long métrage sur les Simpson.

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