Le Journal de Quebec - Weekend
LE RÊVE HOLLYWOODIEN
Gregory Charles s’explique la fascination des gens pour Hollywood. facilement des locaux du Groupe Juste pour rire, le Confortablement assis au troisième étage une merveilleuse « machine à rêve ». touche-à-tout décrit Tinseltown comme notre vie par hasard dans un café… Sentir « On rêve tous de rencontrer l’amour de d’avoir une vie de téléroman », dit-il. la tension sexuelle monter… On rêve tous
En entrevue, Gregory Charles est aussi volubile qu’à l’accoutumée. Et ce, même si chaque minute de son temps est comptée. Fondateur et directeur général du Mondial Loto-Québec (qui bat présentement son plein à Laval), le nouveau papa planche présentement sur son troisième gala Juste pour rire. Après New York et Las Vegas, l’animateur s’attaque maintenant à Hollywood, thème officiel de sa prochaine soirée.
Pour Gregory Charles, ce célèbre quartier de Los Angeles est l’emblème ultime du rêve américain.
« À Hollywood, tout est possible. C’est du moins ce qu’on nous fait croire. Plusieurs films américains mettent en scène des héros improbables. Le gars paumé qui devient une star du jour au lendemain. C’est très différent du cinéma français, un cinéma de mots où les gens se parlent sans arrêt », explique-t-il.
Et le septième art québécois dans tout ça ? « Au Québec, on ne consomme pas beaucoup de science-fiction. La conquête du monde, ça nous intéresse plus ou moins. Ici, on verse plus dans la psychothérapie. On se pose beaucoup de questions sur l’identité… tant nationale que personnelle. »
PAS UNE MENACE
Contrairement à plusieurs acteurs québécois du domaine des arts, Gregory Charles ne voit pas Hollywood comme une menace. Au contraire. « Pour monsieur madame Tout-le-monde, c’est comme Walt Disney World : une belle place à visiter avec les enfants. »
L’auteur-compositeur-interprète reconnaît toutefois l’existence d’un certain ressentiment envers le géant américain.
« Je pense qu’on vit secrètement avec l’espoir que nos histoires soient racontées dans un film de 225 millions $. On aimerait qu’elles soient dignes d’être portées à l’écran avec d’aussi gros budgets. »
Gregory Charles compare la position de l’industrie cinématographique québécoise à celle du « gars drôle » qui jalouse les LouisJosé Houde, Martin Matte et compagnie. « Avec certains gars, c’est une joke à la seconde. Et quand ils entendent un humoriste, ils disent : “Je l’ai faite, cette joke-là” Et ils ont raison. Mais ils n’ont pas le crachoir – ou plutôt la plate forme – pour la raconter. »
Gregory Charles promet que tous les numéros qui seront présentés dans son gala seront étroitement liés au thème de l’événement… ce qui n’était pas nécessairement le cas en 2010 et 2011.
LIGNE DIRECTRICE
« Je vois mon gala Juste pour rire comme un cirque, déclare-t-il. Je suis le maître de piste. Je mets le ciment entre les différents numéros. Ma job, c’est d’offrir un gros numéro d’ouverture. Ensuite, je donne toute la place aux invités. »
Parmi les comiques qui fouleront les planches en sa compagnie, signalons Billy Tellier, Les Denis Drolet, François Massicotte, Arturo Brachetti, Neev, Marc Dupré et Réal Béland. Plusieurs d’entre eux participeront au Combat de blague 2012, deuxième édition d’une joke battle qui avait fait sensation l’été dernier. Pour l’occasion, on invitera les spectateurs à suggérer des thèmes qui pourront servir de sujet d’improvisation pour deux équipes d’humoristes. Un numé- ro qui rappelle évidemment les célèbres segments de demandes spéciales qu’il présente habituellement en spectacle. Comme on pouvait s’y attendre, la musique occupera une place de choix dans ce gala dont la mise en scène sera signée par Érik Canuel. La soirée Hollywood de Gregory Charles le 19 juillet à 18h30 et 21h30 à la salle WilfridPelletier de la Place des Arts.