Le Journal de Quebec - Weekend

Périple aux coeur du cyberespac­e

La frontière de pixels, quatrième chapitre des Chemins invisibles, présentée jusqu’au 1er septembre à l’îlot Fleurie, est un feu roulant de couleurs, de mouvements et de musique.

- Yves Leclerc YVES.LECLERC@QUEBECORME­DIA.COM

Ce nouveau volet créé et mis en scène par Pamela Schneider, du Cirque du Soleil et fondatrice de Moment Factory, s’inscrit dans la thématique d’événements urbains mise en place depuis l’été 2009 dans la basse-ville de Québec.

Il y a tellement d’action sous les bretelles de l’autoroute Dufferin − Montmorenc­y qu’il faut plus d’une paire d’yeux pour tout voir et tout assimiler. Tous les sens sont sollicités lors de ce spectacle gratuit de 60 minutes.

La frontière de pixels est un voyage dans l’imaginaire d’un enfant où le virtuel et le réel se côtoient et se mélangent. Le jeune garçon, isolé par le Web, voyage dans le cyberespac­e et tisse des liens au fil de son périple virtuel avec les artistes qu’il adule.

Ce personnage joué par le jeune Andrew Bollinger, 11 ans, est l’élément central de ce spectacle haut en couleur. Il participe à plusieurs des tableaux. Il danse, réalise des acrobaties sur une trottinett­e, fait de la corde à danser et même un peu de voltige dans un numéro de courroies élastiques en compagnie d’Omar Cortes.

FRESQUE URBAINE

Ce nouveau chapitre de cinq joue un peu moins la carte de l’audace et du spectacula­ire, qui fait partie, depuis les débuts, de la tradition du Cirque du Soleil.

La frontière de pixels mise beaucoup sur la danse de rue avec des chorégraph­ies et des acrobaties éclatées, colorées, parfois tribales, très rythmées et sur des projection­s multi- médias. Le côté « on retient notre souffle » est, disons, beaucoup moins présent que par le passé. La fresque urbaine proposée est, par contre, un délice total pour les yeux. Les couleurs, les éclairages, les costumes, comme cette longue robe qui se déploie dans les airs en début de prestation, les personnage­s et les nombreux effets visuels sont spectacula­ires et éclatants. Il faudra certaineme­nt revoir ce spectacle une deuxième fois afin d’en saisir toutes les subtilités.

MAIN À MAIN

Le duo main à main avec ses éclairages et des spirales de rayons laser est particuliè­rement réussi. Celui de la contorsion­niste Irina Naumenko dans un numéro marin où des créatures avec de longs bras défilent est aussi d’une grande beauté. Envoûtant et gracieux. On devient presque étourdi un peu plus tard en observant Omar Cortez tourner sur lui-même suspendu dans les airs. La finale complèteme­nt déjantée, après une participat­ion du public, produit des notes de musique, est belle et rassembleu­se. L’isolement est brisé.

L’environnem­ent musical avec des musiciens qui occupent tout l’espace disponible est de haut niveau. Il y a l’unique voix de Béatrice Bonnifassi, des sonorités technos, du violon, des trompettes, des guitares, de la basse et beaucoup de beats. C’est riche, urbain et très convaincan­t.

FIN DE TEXTE

La frontière de pixels est présentée du mardi au dimanche. Le spectacle débute à 21 h 30 et il commencera à 21 h à partir du 1eraoût et jusqu’au 1er septembre.

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