Le Journal de Quebec - Weekend

WOODY ALLEN À L’ITALIENNE...

Après Paris, Barcelone, Londres et évidemment New York, c’est maintenant au tour de Rome d’être la ville choisie par Woody Allen. Dans la capitale italienne, quatre histoires s’entrecrois­ent au gré de rencontres et du hasard...

- Isabelle Hontebeyri­e

Quand Woody Allen se fait demander, en pleine activité de promotion du film Rome mon amour pourquoi il s’est éloigné de New York au cours des dernières années, le cinéaste répond sans hésitation. « C’est une question d’argent, celuici vient de l’étranger, a-t-il dit. J’ai du mal à trouver du financemen­t. Après chaque film, c’est une guerre. Je tourne tous mes longs métrages pour un budget ridicule, tout le monde accepte de travailler pour des sommes peu importante­s et j’ai encore du mal à obtenir ces petits montants. » « Alors qu’en Europe, en Asie et en Amérique du Sud, les gens m’appellent et me disent qu’ils financeron­t mon film si je vais le tourner chez eux. Ça a commencé avec l’Angleterre et Balle de match, puis Barcelone, Paris et Rome m’ont contacté. De nombreux autres pays m’ont fait sa- voir qu’ils étaient intéressés. Et je ne peux pas me permettre de ne pas le faire. »

ACTEUR

Pour la première fois depuis 2006, Woody Allen se retrouve aussi devant la caméra dans le rôle de Jerry, un Américain qui, avec sa femme Phyllis (Judy Davis), va faire la connaissan­ce de Michelange­lo (Flavio Parenti), fiancé italien de leur fille Hayley (Alison Pill).

« Quand j’écris un film dans lequel je peux tenir un rôle, je le fais. Je suis acteur depuis 1968 et j’ai toujours été ouvert à jouer dans les oeuvres des autres. Or, personne ne me le demande jamais ! Durant toutes ces années, je me le suis fait demander peut-être deux ou trois fois et j’ai toujours accepté ! »

Comme dans tous les Woody Allen, la distributi­on est impression­nante. On trouve ainsi Roberto Benigni en Leopoldo Pisanello, un Italien qui devient célèbre du jour au lendemain, sans raison apparente. Alec Baldwin est un architecte en vacances à Rome qui se lie avec le personnage de Jesse Einseberg, en couple avec Greta Gerwig et dont la meilleure amie est Ellen Page. De plus, Penélope Cruz incarne une escorte de luxe, sa deuxième collaborat­ion avec le metteur en scène.

Celui qui révèle noter des idées d’une ligne sur des bouts de papier, les ranger dans un tiroir et les ressortir ensuite pour en faire un scénario, est parti, cette fois-ci, de plusieurs idées qu’il trouvait amusantes.

« Rome est une ville tellement vibrante et pleine de vie que je n’ai pu me décider sur une seule histoire. J’ai commencé avec ce truc sur un homme qui ne peut chanter que quand il est sous la douche, puis j’ai enchaîné avec un type qui devient célèbre sans savoir pourquoi. J’ai tout mélangé en me disant que le public suivrait. »

Rome mon amour, à l’affiche le 20 juillet dans les salles obscures du Québec.

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ROME MON AMOUR

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