PROJET SOLO APRÈS KARKWA

Après Julien Sagot, un deuxième diplômé de l'école Karkwa se lance dans un projet solo alors que le chanteur Louis-Jean Cormier lancera son premier album le 18 septembre.

On peut déjà entendre sur le Web le premier extrait, L'ascenseur, de cet album qui risque d'être l'un des plus attendus de l'automne au Québec. Croisé au Festival d'été de Québec, Cormier a accepté d'en discuter avec Le Journal.

Q. Sent-on le lien avec Karkwa dans ton projet solo?

« C'est différent. J'ai tout fait pour que ce le soit. Mais mon entourage me dit qu'on ressent l'énergie et on comprend le rôle que je jouais dans Karkwa. »

Q. Est-ce que ça te stresse de te lancer en solo?

« Au contraire, ça m'excite. Je me dis qu'il va peut-être y avoir du nouveau monde qui va s'intéresser à mon stock et à celui de mon groupe. Je sais que je patauge dans un style musical qui va peut-être être encore plus rassembleur. Ce n'est pas la pop, mais, en même temps, c'est foncièrement pop quand tu l'écoutes. C'est du folk-indie-rock. »

Q. Les gars de Karkwa ont-ils participé?

« Non et c'était une obligation. C'était la même chose pour Julien Sagot, le percussionniste qui a sorti un disque solo en janvier. Personne de Karkwa n'a travaillé là-dessus. Il faut arriver à décrocher du groupe et aussi proposer à l'auditeur quelque chose de différent. En engageant les mêmes gars, tu te mets le pied dans le piège. »

Q. Tu es occupé comme jamais depuis que le groupe a pris une pause.

« C'est de même pour tous les gars de Karkwa. On avait tellement le désir de faire autre chose qu'on s'est rempli le calendrier de plein d'affaires. Musique de film, musique de pub, n'importe quoi. Mais c'est stimulant. »

Q. Est-ce que la sabbatique de Karkwa sera longue?

« C'est en suspens et c'est bien comme ça. Tout le monde avait besoin de décrocher. Si on avait une date de retour, on n'aurait pas aussi bien décroché. On appréhenderait le retour. Ceci dit, partir en tournée avec Karkwa, ça se peut que ce soit dans longtemps. Mais faire un disque, ça se peut que ça aille plus vite qu'on pense. On aime vraiment faire des disques. Avec des jeunes enfants à la maison, la tournée, c'est plus intense. »