Le Journal de Quebec - Weekend
LESOLEILAPRÈS la neige
Montréal souffre de schizophrénie, doit penser Grégoire… L’auteur-compositeur-interprète français est débarqué au Québec en pleine canicule cette semaine, alors que le thermostat frôlait les 35 degrés Celsius. Le chanteur ne s’attendait pas à vivre un tel
Grégoire revient en ville fort du succès de Toi +
Moi, qui a trôné au sommet du Top 100 BDS francophones durant 13 semaines. Une performance sans précédent pour une chanson-thème de Star
Académie. Même la populaire Et c’est pas fini n’avait pas réalisé l’exploit durant la première saison de l’émission en 2003. Bien évidemment, le chanteur de 33 ans souhaite que ce succès rejaillisse sur ses autres compositions, à commencer par
Soleil, nouvel extrait d’un album éponyme lancé en janvier au Québec. Grégoire y livre un message d’espoir, invitant l’auditeur à célébrer la variété des cultures. « Il faut se nourrir de nos différences », lance cet ex-barman, qui a quitté son patelin au nord de l’Hexagone pour poursuivre des études en Langues étrangères appliquées à l’université Paris Ouest Nanterre. « La Terre, c’est comme un immense bloc appartements, poursuit-il. Il faut entretenir de bonnes relations avec ses voisins parce qu’on a “tous le même soleil”. Quoiqu’il arrive, on doit cohabiter d’une manière ou d’une autre. Arrêtons de focaliser sur des détails ; essayons plutôt d’avancer ensemble. »
« ANTI-STAR »
Grégoire a connu des débuts fracassants en France en 2008 grâce à son premier album,
Toi + Moi. Abonné au top 30 des meilleurs vendeurs pendant 2 ans, l’opus a trouvé 1 200 000 preneurs depuis sa sortie. Un exploit qui a permis à l’étoile montante d’obtenir une nomination aux prix Victoires avant d’offrir son deuxième disque à l’automne 2010. Intitulé Le même soleil, ce dernier s’est également illustré dans les palmarès, confirmant le nouveau statut du jeune homme : chanteur populaire.
Décrit comme une « anti-star » dans les médias français, Grégoire Boissenot demeure humble face au succès. « Je ne fais pas beaucoup de vagues. Je ne cherche pas l’attention des journalistes. Je ne passe pas l’été à SaintTropez, résume-t-il. J’aime bien m’effacer… comme Francis Cabrel et Jean-Jacques Goldman, par exemple. Ils ont une vie privée. Ils se concentrent sur leur travail et leurs chansons. C’est ce qui m’intéresse. »
DÉFRICHER UN NOUVEAU TERRITOIRE
Vedette établie dans son pays natal, Grégoire part à zéro ici. Fort heureusement, ce travail de défrichage semble l’enchanter. « J’en avais marre de répondre aux mêmes questions, expliquet-il. Partir à la rencontre d’un nouveau public, ça m’amuse beaucoup.
C’est comme une renaissance. Je revis les mêmes choses, mais différemment. »
Ce soir, Grégoire foulera les planches du Centre Bell avec les académiciens à l’occasion du dernier spectacle de tournée de l’émission. Il reviendra dans quelques mois puisque le 25 octobre, il se produira à l’Olympia avec cinq musiciens.