Le Journal de Quebec - Weekend

TERREUR SOUS L’EAU

- Isabelle Hontebeyri­e Agence QMI

∫ Le scaphandri­er Film de Alain Vézina. Avec Édith Côté-Demers, Raymond Bouchard et Alexandre Landry.

Se vantant d’être le «premier film de zombies québécois», Le scaphandri­er ne parvient pas à émerger.

Un film de zombies est moins facile à réussir qu’on pourrait le penser. L’équilibre à trouver entre épouvante, suspense et scénario est complexe. Soit on choisit de tomber dans la parodie totale, à la Zombieland, soit on pousse à fond la note de l’horreur, comme dans les films de la franchise L’opéra de

la terreur.

GLAUQUE À SOUHAIT

Le réalisateu­r Alain Vézina – qu’on connaît pour ses documentai­res maritimes – a eu la bonne idée de mettre en scène ce film «d’horreur» dans l’eau. L’ambiance est glauque à souhait, le visuel d’un scaphandri­er suffit à évoquer toutes sortes d’images pas très rassurante­s. De plus, les décors et les accessoire­s ont été étudiés pour accentuer ce sentiment de malaise. Quoi de plus potentiell­ement cauchemard­esque que des noyés et des objets retrouvés au fond de l’eau? Bref, cet aspect-là est gagnant.

Ce qui fonctionne moins bien, ce sont les effets spéciaux, la musique et les dialogues. Malheureus­ement pour Alain Vézina, les Américains nous ont habitués à une avalanche de zombies tant au cinéma ( World War

Z) qu’à la télé ( The Walking Dead). Du coup, Le scaphandri­er prend des airs de long-métrage à petit budget. Entre les intestins qui n’ont pas l’air vrai, les cadavres «plastiques», les dialogues débités sans grande conviction, la musique qui annonce la «terreur» et les clichés, on ne trouve qu’une seule solution pour venir à bout du film: le prendre au deuxième degré, comme une satire qui s’ignore.

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