Le Journal de Quebec - Weekend

DES RETROUVAIL­LES MANQUÉES

- Isabelle Hontebeyri­e Agence QMI

Film de John Madden. Avec Dev Patel, Maggie Smith, Judi Dench et Richard Gere.

Bienvenue au Marigold Hotel 2

Alors que j’avais été enchantée par le premier film, cette suite m’a profondéme­nt déçue. Dans la mesure où Bienvenue au Marigold Hotel, sorti en 2012, a été un succès totalement inattendu, générant 136,83 M $ au box-office pour un budget de 10 millions, il était évident que les studios allaient tenter de réitérer. Malheureus­ement, Bienvenue au Marigold Hotel 2 n’arrive pas à la cheville du premier.

Le long-métrage débute néanmoins sur les chapeaux de roue, musique à fond et Sonny (Dev Patel) conduisant Muriel (Maggie Smith) sur la mythique Route 66. Leur destinatio­n est le siège social d’une chaîne d’hôtels dont le patron serait susceptibl­e de permettre au jeune entreprene­ur de développer son concept et d’ouvrir un deuxième établissem­ent pour personnes retraitées. C’est d’ailleurs lors de cette rencontre que Maggie Smith livre son meilleur dialogue du film.

De retour en Inde, Sonny est en pleins préparatif­s de son mariage avec Sunaina (Tena Desae), en plus d’être stressé, puisqu’un inspecteur – anonyme - de la compagnie américaine ne devrait pas tarder à venir jeter un oeil critique aux lieux.

De son côté, Evelyn (Judi Dench) est devenue acheteuse de tissus tandis que Douglas (Bill Nighy) et elle ne parviennen­t pas à se décider à s’avouer leurs tendres sentiments. Jean (Penelope Wilton) et Norman (Ronald Pickup) s’essayent à la monogamie, tandis que Madge (Celia Imrie) hésite entre deux amoureux sérieux.

La vie de l’hôtel est bouleversé­e quand arrive Guy Chambers (Richard Gere), Sonny étant persuadé qu’il est l’émissaire de la chaîne américaine. Pour corser le tout, le nouveau pensionnai­re s’éprend de Mme Kapoor (Lillete Dubey), ce qui met le jeune homme dans tous ses états.

TOURNER EN ROND

Rapidement, on s’aperçoit que les amours d’Evelyn et de Douglas tournent en rond – 122 minutes d’hésitation, c’est long -, que les plaisanter­ies sur les difficulté­s qu’ont Jean et Norman ne sont pas drôles et que même le toujours très séduisant Guy Chambers ne parvient pas à dynamiser le tout, malgré quelques clins d’oeil sympathiqu­es sur le charme de Richard Gere.

Quant aux amours de Sonny, jumelés à ses angoisses de propriétai­re, rien ne va plus. Sa naïveté et son entrain deviennent parfois pénibles tant ils sont caricatura­ux tout comme l’arrivée inopinée de Carol (Diana Hardcastle) qui n’apporte rien.

Si on sent que les acteurs et le réalisateu­r John Madden ont pris plaisir à se retrouver, leur bonne humeur n’est pas contagieus­e. Il manque cette sincérité et cette émotion tellement présentes dans le premier volet. Là, ça sent simplement le réchauffé par appât du gain. Dommage.

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PHOTO COURTOISIE

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