Le Journal de Quebec - Weekend
CASSER LA ROUTINE
Après presque 20 ans de carrière, Jérôme Minière avait envie de faire changement pour la création de son nouvel album, Une île.
Bidouilleur hors pair, Jérôme Minière a souvent travaillé en solitaire, dans son petit cocon, pour la création de ses albums. Cette fois-ci, même s’il est derrière les paroles, les musiques et la réalisation d’Une île, l’artiste a voulu travailler avec d’autres collaborateurs.
«On a travaillé les chansons en groupe et on les a d’abord présentées sur scène en mai dernier, à l’Usine C. Et après ça, on les a enregistrées en studio, au mois d’août. Nous étions tous dans la même pièce, un peu à la vieille méthode.»
À ses côtés, ses «ressources minières» ont ainsi été Ariane Bisson McLernon (claviers), Denis Ferland (guitares et basse), Frédéric Lambert (divers instruments à cordes) et José Major (batterie).
«Ça fait presque 20 ans que je fais ce métierlà, dit Minière. J’avais toujours travaillé de la même manière et je voulais casser la routine. Mais le naturel est quand même revenu au galop avec la production électronique et le montage.»
Le fait de d’abord jouer les chansons devant un petit public, avant d’aller en studio, a permis à Jérôme Minière de centrer les chansons. «Ça leur a donné une colonne, dit-il. Avec un groupe de cinq sur scène, on ne pouvait pas faire trop d’arrangements élaborés. Il fallait avoir le squelette de chaque chanson.»
Pour le titre de l’album, Jérôme s’est rendu compte que plusieurs éléments de l’album faisaient référence à la mer et à l’océan. «J’ai une chanson qui s’appelle Une île au stylo
bille, mais je trouvais ça trop long comme titre d’album. J’ai alors opté simplement pour
Une île. » Ce nouvel album, Jérôme Minière le classe davantage avec ses «albums de chansons». «Ceux qui aiment plus le côté très Herri Kopter aimeront peut-être moins celui-là. À l’inverse, ceux qui étaient tannés aimeront peutêtre plus! Mais j’essaie de satisfaire les deux camps. Haha!»
LIVRE ET THÉÂTRE
Les autres projets ne manquent pas pour Jérôme Minière. L’automne dernier, il lançait le roman L’enfance de l’art, qui a été très bien accueilli. «J’espère continuer à trouver d’autres idées pour des romans.»
Dans quelques jours, il partira pour Paris afin de finaliser les derniers détails de la musique pour la pièce Innocence, présentée à la Comédie française. «C’est la quatrième pièce que je fais avec Denis Marleau», dit-il.
Enfin, il a collaboré à l’album Bricolages, de domlebo, sorti le mois dernier. «Ç’a été une chouette rencontre. On est devenus des amis.»