Le Journal de Quebec - Weekend

UN GANGSTER RATTRAPÉ PAR SON PASSÉ

Dans Une nuit pour survivre, réalisé par Jaume Collet-Serra, Liam Neeson se bat pour sauver son fils. Ed Harris, Vincent D’Onofrio et Joel Kinnaman sont les autres vedettes de ce film de gangsters qui arrive dans les salles la semaine prochaine.

- Isabelle Hontebeyri­e Agence QMI

Jimmy Conlon (Liam Neeson) est un tueur à gages qui a déjà connu des jours meilleurs. Ami de Shawn Maguire (Ed Harris), un patron de la pègre, Jimmy est hanté par ses crimes passés et toujours poursuivi par un flic retors, John Harding (Vincent D’Onofrio). Quand Mike (Joel Kinnaman) devient une cible, Jimmy doit enfin choisir, en une nuit, entre sa vraie famille et celle qu’il s’est construite pendant des années de crime.

Le scénario, écrit par Brad Ingelsby ( Au coeur du brasier), se déroule dans le milieu de la mafia. «C’est un monde qui m’a toujours intéressé, surtout du point de vue du chemin parcouru, quand les choix faits par ces mecs plus jeunes les rattrapent.»

«C’était une dynamique intéressan­te, de décrire quelqu’un qui a déjà été puissant et qui, maintenant, n’est plus dans cette position, même s’il gravite en périphérie de ce monde. Du coup, les gens qui avaient peur de lui ne le prennent plus au sérieux et se moquent de lui», dit le scénariste à propos du personnage interprété par Liam Neeson.

Pour l’acteur, Jimmy est «un survivant. Il a toujours pu faire ce que les autres étaient incapables de faire, il a donc fait le sale boulot. […] Le détective Harding ne représente pas que l’ordre et la justice, mais également la conscience de Jimmy. Ce dernier est hanté par les personnes qu’il a tuées, il voit leurs visages et veut se libérer de ce poids. La seule cho- se qu’il faut, c’est qu’il passe à travers cette nuit.»

Car, dans Une nuit pour survivre, Jimmy n’a que quelques heures pour tenter de rattraper l’une des grandes erreurs de sa vie: celle de ne jamais avoir été présent pour son fils, Mike. Comme l’explique Joel Kinnaman, le fils «est réticent, au départ, à l’idée d’accepter l’aide de son père, en raison des sentiments qu’il éprouve à son égard. Mais, peu à peu, il devient évident qu’il est le seul à pouvoir l’aider. Leur collaborat­ion est donc forcée.»

Pour le réalisateu­r qui a tourné de nouveau avec Liam Neeson après Hors de

moi (2011) et Sans arrêt (2014), «si cette nuit ne se produisait pas, Mike ne serait pas complet. Cette nuit doit arriver afin qu’il puisse renouer des liens avec son père et, en conséquenc­e, devenir le meilleur père possible.»

DERRIÈRE LA CAMÉRA

Puisque l’intrigue du long-métrage se déroule en l’espace d’une nuit, l’équipe de production a dû tourner les scènes extérieure­s à la tombée du jour. Comme le souligne le producteur Michael Tadross, «nous avons tourné pendant 48 nuits. À New York. En plein hiver.»

Même en tournant à des heures indues, l’équipe ne pouvait obtenir un plein accès au métro de New York, constammen­t en fonction. «Nous ne contrôlion­s rien, sauf pendant une heure, de 3 à 4 h du matin, une seule nuit. On ne sait jamais quand une rame va arriver sur le quai, ni même s’il y aura beaucoup de passagers ou pas. De plus, on est incapable de prévoir s’ils vont regarder la caméra ou simplement passer leur chemin de manière naturelle. Tout a été extrêmemen­t compliqué et difficile. Mais, après tout, c’est New York», confie Jaume Collet-Serra.

En salle dès le 13 mars au Québec.

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PHOTO COURTOISIE

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