Le Journal de Quebec - Weekend

LA VIE APRÈS O’

Après avoir incarné pendant quatre ans l’un des personnage­s les plus aimés du populaire téléroman O’, c’est avec un mélange de tristesse et de sérénité que Maxim Roy tourne maintenant la page sur cette aventure.

- Maxime Demers MAXIME. DEMERS@ QUEBECORME­DIA. COM

Le 24 février dernier, les fans de O’ ont dû dire adieu à la belle Kathleen O’Hara (Maxim Roy), l’un des personnage­s centraux de la série, qui s’est finalement éteinte sur son lit d’hôpital après avoir passé les dernières semaines dans le coma (elle avait reçu une balle à la tête). Elle avait pourtant donné un peu d’espoir à ses proches en ouvrant les yeux lors de l’épisode précédent. Mais son réveil aura été de courte durée. «J’ai tellement pleuré quand on a tourné les dernières scènes de Kathleen à l’hôpital», raconte l’actrice, encore émue.

«Toute la gang sur le plateau pleurait, y compris les technicien­s. On a même eu du mal à tourner parce que j’avais de gros sanglots.» «Mais je suis contente du résultat. Je trouve que le réalisateu­r a fait quelque chose de très doux. Ç’a été fait dans le respect. J’ai vécu la mort de près, parce que j’ai vu mon père mourir. Il y avait donc quelque chose de particulie­r et de difficile pour moi dans le fait de tourner ces scènes.» «J’ai aimé aussi que Kathleen puisse dire au revoir aux gens qu’elle aime. J’ai eu la chance d’avoir une dernière scène avec chacun des personnage­s.» Se décrivant comme une fille de gang, Maxim Roy admet qu’elle s’ennuiera de l’équipe de «C’est un peu une grande famille, comme dans le téléroman. On se voyait beaucoup en dehors du plateau de tournage. Un téléroman est tellement intense qu’on passe beaucoup de temps ensemble. On a vécu beaucoup de belles choses

ensemble. Il y a eu des séparation­s, des naissances d’enfants. Au fil des années, une belle chimie s’est installée entre nous.»

BON TIMING

L’idée de faire mourir le personnage de Kathleen est venue de la production, mais Maxim Roy ne s’y est pas opposée.

«Je trouve que j’avais fait le tour, dit-elle. Je pense qu’après quatre ans, le timing est peut-être bon pour passer à autre chose. J’ai toujours un peu peur que les gens se tannent de me voir.»

Aujourd’hui, elle se dit prête à tourner la page. Depuis que sa décision a été prise, d’autres projets sont apparus. On pourrait la revoir bientôt au petit écran dans une série télé québécoise actuelleme­nt en développem­ent. Elle pourrait aussi jouer dans un film indépendan­t américain qui serait tourné à Los Angeles en avril.

Et puis, il y a toujours Nineteen-Two, la version anglophone de la série policière 192, dans laquelle elle joue le personnage d’Isabelle Latendress­e – rôle assuré par Julie Perreault dans la version originale.

Au moment de notre entretien, Maxim Roy revenait justement de Toronto où elle avait assisté au gala des Écrans canadiens, qui récompense le milieu du cinéma et de la télévision canadien. Nineteen-Two y avait décroché 10 nomination­s, dont une dans la catégorie de la meilleure série dramatique. Maxim Roy était quant à elle nommée pour le prix de la meilleure actrice de soutien.

«Il ne faut pas faire ce métier pour gagner des prix, parce qu’on risque d’être malheureux. Mais cette nomination m’a fait plaisir parce que c’est la première fois que ça m’arrive pour un rôle qui n’est pas dans ma langue maternelle.»

«Mais au-delà de cela, je suis très fière de ce qu’on a fait avec le 19-2 anglophone. Je crois qu’on a bien conservé l’esprit et le côté sombre de la série originale, ce qui n’est pas toujours facile à faire avec les remakes. C’est le fun de voir une de nos créations avoir du succès dans le Canada anglais. On l’oublie, mais la version anglophone de 19-2 est aussi tournée à Montréal avec une équipe majoritair­ement québécoise. Il faut être fier de ce genre de réussite.»

Maxim Roy sera porte-parole de la 4e édition du Projet Écosphère (une foire de l’environnem­ent et de l’habitation saine), qui aura lieu en juin prochain à la Tohu.

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