Le Journal de Quebec - Weekend

LES COUPS DE FOUDRE CULTURELS DE KIM THUY

- Yves Leclerc Le Journal de Québec

Le mot «tatouage» n’a jamais fait partie de la liste de choses à accomplir de Kim Thuy. Et pourtant, l’écrivaine arbore aujourd’hui trois petits tatouages sur son corps. Bienvenue dans La fabrique de Kim.

Kim Thuy est à la barre d’une nouvelle websérie, diffusée sur le site La fabrique culturelle de Télé-Québec, où elle rencontre des artistes émergents de toutes les discipline­s culturelle­s.

L’écrivaine originaire du Vietnam a tellement «tripé» lors de sa rencontre avec la tatoueuse Émilie Roby qu’elle a décidé de faire encrer sa peau.

«J’ai 46 ans, et avoir un tatouage était quelque chose qui ne faisait aucunement partie de mes intentions. Et, en plus, je n’endure pas du tout la douleur», a-t-elle admis, lors d’un entretien téléphoniq­ue.

Kim Thuy s’est fait tatouer le mot «amour» en vietnamien. Il s’agit de trois lettres éparpillée­s à trois endroits sur son corps.

Une à droite, au bas du dos, la deuxième sur les côtes, à gauche, et la troisième sur le devant d’une de ses cuisses.

«Je me suis laissée aller et je les aime beaucoup. Ils font déjà partie de moi», a-t-elle laissé tomber.

Kim Thuy n’a pas hésité une seule seconde lorsque Télé-Québec l’a pressentie pour être à la barre de La fabrique de Kim.

UNE CHANCE

Ces capsules web, mises en ligne chaque jeudi, ont pour objectif de souligner le premier anniversai­re du portail La fabrique culturelle de TéléQuébec.

«C’était surtout une chance pour moi de rencontrer des artistes que je n’aurais jamais pu découvrir autrement. Je “tripe” et c’est un privilège inouï. Je reviens enrichie de chacune de ces rencontres», a-t-elle indiqué.

L’écrivaine et amatrice de cuisine reconnue avait eu il y a un an son premier contact avec La fabrique culturelle. Elle avait agi à titre d’ambassadri­ce, lors d’un reportage sur l’artiste en arts visuels Myriam Dion.

«Je suis tombée à ce moment en amour avec La fabrique. J’ai ensuite croisé Michèle Fortin, qui est à la tête de Télé-Québec, et je l’ai félicitée pour cette belle initiative», a-t-elle raconté.

Les planètes se sont ensuite alignées, et Kim Thuy a reçu un coup de fil de Télé-Québec.

«Il y a eu des rencontres et on m’a proposé de faire 10 capsules. J’ai aimé cette idée, et c’était une excuse pour moi, pour avoir la chance de passer une journée avec ces artistes», a-t-elle fait savoir.

Elle a rencontré, entre autres, le designer joaillier Claudio Pino, qui a conçu les bijoux de la saga The Hunger Games, la chorégraph­e Maïgwenn Desbois, la jeune auteure-compositri­ce-interprète La Bronze et le duo Jérôme Delapierre et Navid Navab, qui montent des installati­ons sonores.

MIROIR D’UN PEUPLE

Kim Thuy raconte avoir eu des coups de foudre pour les 10 artistes qu’elle a rencontrés.

«Je suis tombée en amour avec chacun d’eux. Je suis toujours en contact avec ces gens et je ne les lâche plus», a-t-elle laissé tomber en éclatant de rire.

Le domicile de Kim Thuy se remplit de plus en plus de choses qu’elle a rapportées à la suite de ces rencontres.

«Je repars toujours avec quelque chose. Une chance que c’étaient seulement 10 rencontres. Mon mari a peur. Il n’y a plus de place dans la maison», a-t-elle lancé.

La websérie La fabrique de Kim est en ligne sur le site lafabrique­culturelle.tv.

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PHOTO COURTOISIE

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