Le Journal de Quebec - Weekend

Il y a quelque chose de thérapeuti­que dans la création

Louis-Jean Cormier a traversé une période difficile avant de se lancer dans la création de son deuxième album solo. Aux limites de l’épuisement, après avoir vu sa carrière connaître une fulgurante ascension, l’auteur-compositeu­r-interprète s’est réfugié d

- Vanessa Guimond VANESSA.GUIMOND@QUEBECORME­DIA.COM

«L’automne dernier, je me suis retrouvé à bout de souffle, confie l’auteur-compositeu­r-interprète, qui dévoilera lundi Les

grandes artères, un disque à la fois enlevant et poignant. J’étais étourdi dans ma vie profession­nelle, mais aussi dans ma vie personnell­e.»

L’artiste se souvient précisémen­t du moment où il a réalisé qu’il venait d’atteindre une «limite». C’était après avoir parcouru les festivals, alors qu’il agissait à titre de coanimateu­r à l’émission Pénélope

Mc Quade. «Je me demandais si je n’allais pas tomber dans les pommes durant les tournages. C’est là que j’ai réalisé que j’étais épuisé. C’est aussi à ce moment-là que mon entourage m’a demandé si c’était une bonne idée de me lancer dans la création de mon nouvel album. Après tout, rien ne m’y obligeait.»

UN REPÈRE

Le musicien, qui dit ne pas avoir repris son rôle de coach à La Voix parce qu’il désirait se consacrer à temps plein à la création de son disque, a finalement pris la décision de ne pas changer ses plans.

«Pour moi, il y a quelque chose de thérapeuti­que dans la création. Ça m’a aidé à me retrouver, à sortir du tourbillon post

La Voix. J’avais perdu mes repères et j’avais besoin de retrouver mes pantoufles, de passer du temps en studio.»

Si la compositio­n des musiques s’est faite de manière plus naturelle, l’écriture des textes a nécessité davantage d’encadremen­t. «Mon équipe devait bloquer des journées afin que je puisse les consacrer uniquement à cela. Mon objectif, ces jours-là, c’était d’écrire au moins une chanson, qu’elle soit bonne ou mauvaise.»

De plus, pour la première fois de sa carrière, l’artiste s’est isolé une semaine dans un chalet afin de peaufiner ses chansons.

«C’est un classique, je le sais. Je n’y croyais pas vraiment avant de le vivre, avoue-t-il. J’étais seul, pas de blonde, pas d’enfants, et je baignais dans ma passion jusqu’à deux ou trois heures du matin. Ç’a été une expérience extraordin­aire.»

UN GARS DE BAND

Même s’il propose un disque personnel, une réflexion sur «les différente­s couches de l’amour» et la liberté, Louis-Jean Cormier a ressenti le besoin de s’entourer de proches collaborat­eurs durant sa création.

Aux textes, il a retrouvé son complice Daniel Beaumont, avec qui il avait collaboré pour son premier effort solo Le treizième étage, lancé en 2012. Il a également fait appel à son ami Martin Léon, qui l’a aidé à terminer la pièce Traverser les travaux.

«C’est mon côté réalisateu­r. J’ai besoin d’aligner les planètes avec d’autres, affirme celui qui, durant des années, a évolué au sein du groupe Karkwa. J’aborde la musique de manière très philosophi­que. J’aime échanger et réfléchir avec mes collaborat­eurs.»

Les grandes artères sera en vente lundi. Tous les détails concernant la tournée de Louis-Jean Cormier, qui débutera le 3 avril, se trouvent à l’adresse louisjeanc­ormier.com.

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son deuxième album solo
Les grandes artères.
LOUIS-JEAN CORMIER Louis-Jean Cormier présente son deuxième album solo Les grandes artères.

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