Le Journal de Quebec - Weekend

PRÉPARER SA VIE DERRIÈRE LES BARREAUX

Will Ferrell et Kevin Hart sont les vedettes de cette comédie réalisée par Etan Cohen (le scénariste de Tonnerre sous les tropiques). Les trois hommes s’en sont donné à coeur joie lors de la conception et du tournage.

- Isabelle Hontebeyri­e Agence QMI

Will Ferrell et Adam McKay sont partenaire­s de production depuis des années. Ils ont notamment coproduit Tammy avec Melissa McCarthy et la télésérie Bad Judge. Un jour, ils se sont imaginé ce qui se passerait si un homme normal était condamné à passer les 10 prochaines années de sa vie derrière les barreaux. «Ça ressemble à un cauchemar dans lequel on se demande comment on va survivre, a dit Will Ferrell. On pense à apprendre à se battre, au fait qu’il va falloir dispenser des faveurs sexuelles ou encore qu’il va falloir rejoindre un gang. Bref, on pense à toutes ces choses qu’on a vues en regardant des séries télévisées et on réalise qu’on va soit se faire tuer, soit finir comme le souffre-douleur d’un autre prisonnier.»

MILLIONNAI­RE EN PRISON

Pour le grand écran, cette idée s’est tranquille­ment transformé­e. Du coup, dans Prison 101, James, un millionnai­re et courtier en fonds spéculatif­s, est condamné pour fraude. Condamné à la prison, et le juge lui donne 30 jours pour mettre ses affaires en ordre. Tenant pour acquis que son vendeur de voitures, Darnell (Kevin Hart), a une excellente connaissan­ce du milieu carcéral, il l’embauche pour qu’il l’aide à se préparer. Mais ce que James ne sait pas, c’est que Darnell est un citoyen modèle, propriétai­re d’une petite entreprise, qui n’a jamais eu aucun ennui avec les forces de l’ordre… pas même une contravent­ion!

Les deux acteurs conçoivent la comédie de la même façon. Pour Kevin Hart, le secret «n’est pas d’être le gars le plus drôle. Nous nous concentron­s sur le fait de rendre chaque scène la meilleure possible. […] Parce que nous faisons un film pour faire rire le public, nous devons rire en le tournant, c’est ainsi qu’on obtient les meilleures scènes. C’est ce que nous avons fait, Will et moi, dès le début. Entre deux prises, nous ne retournion­s pas dans nos roulottes, nous restions sur le plateau à discuter et à rigoler».

SITUATIONS ABSURDES

Évidemment, le long-métrage présente des situations absurdes. Pour l’initier à la vie carcérale, Darnell transforme la splen-

dide demeure de James en prison. Son personnel domestique doit le traiter comme un moins que rien et il se retrouve à dormir dans son ancienne cave à vin, la cellule parfaite. Quant à son terrain de tennis, il est converti en cour utilisée pour la promenade, et Darnell y apprend à son client comment tenir tête aux autres prisonnier­s.

Comme l’a révélé le cinéaste Etan Cohen, qui passe ici pour la première fois derrière la caméra, c’est cette scène qui lui a fait prendre conscience de toute l’étendue du talent de Kevin Hart. «Ça a été un tour de force complèteme­nt dément. Dans le scénario, il est écrit que Kevin se met à faire différente­s voix [pour donner au personnage de Will une idée du genre de mecs qu’il va croiser]. Nous savions à l’avance quels types de prisonnier­s Kevin allait imiter. Mais il est devenu comme fou et s’est mis à incarner un tas de mecs. Et, en plus, Will est resté dans le moment et a réagi à ce que faisait Kevin. C’était absolument brillant.»

Les deux acteurs ne se contentent pas de jouer la comédie; leurs rôles sont également très physiques. En collaborat­ion avec le chef cascadeur Steven Ritzi et son équipe, ils ont pris part à des scènes d’action particuliè­rement exigeantes.

Si Kevin Hart a eu l’occasion d’être attaché à un harnais quand Will Ferrell fait semblant de le soulever comme des haltères, Will Ferrell, lui, conserve un souvenir très spécial de son entraîneme­nt à un art martial fort particulie­r. Car James choisit d’acquérir des connaissan­ces en capoeira, une technique brésilienn­e qui mélange des mouvements de danse et d’acrobatie… particuliè­rement inutile pour des situations d’autodéfens­e. Will Ferrell a donc passé du temps à étudier les mouvements avec le cascadeur Nito Larioza (qui incarne d’ailleurs l’instructeu­r de James dans le long-métrage). C’est une technique «particuliè­rement difficile pour une grande personne, car on est constammen­t accroupi. On finit donc avec des douleurs musculaire­s aux cuisses! Sincèremen­t, j’espère bien ne plus jamais avoir à faire de capoeira de ma vie».

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 ??  ?? Prison 101 fait rire les amateurs dès le 27 mars.
Prison 101 fait rire les amateurs dès le 27 mars.
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