Le Journal de Quebec - Weekend

De Finger Eleven

- Yves Leclerc Le Journal de Québec

On les croyait disparus, mais ce n’est pas du tout le cas. La formation canadienne Finger Eleven existe toujours. Elle a seulement choisi de ne pas précipiter les choses pour la conception de son sixième album studio.

Sean Anderson, Scott Anderson, James Black et Rick Jackett ont décidé de prendre tout leur temps et de ne pas se mettre de pression pour écrire les pièces de Five Crooked Lines, disponible depuis hier.

Life Turns Electric, leur dernière collection de chansons, avait été lancé à l’automne 2010.

«C’était prévu comme ça. On voulait, à cette étape de notre carrière, que cet album soit significat­if. On ne voulait pas prendre les 12 premières chansons écrites, en faire un album et partir sur la route. Ça aurait été suicidaire de lancer un disque qu’on aurait plus ou moins aimé et dont on n’aurait pas été fiers», a indiqué, lors d’un entretien téléphoniq­ue, le guitariste Rick Jackett.

Le processus de création de Five Crooked Lines a duré deux ans et demi.

Les membres de la formation originaire de Burlington, en Ontario, ont exploré plusieurs directions avant de trouver le fil conducteur.

«On a écrit, écrit et écrit. Je dois avouer qu’on ne savait pas trop, au début de l’aventure, ce que l’on cherchait. On écrivait deux ou trois chansons et on se rendait compte que ce n’était pas ça. On les détruisait et on retournait à la table à dessin. C’était souvent un pas vers l’avant pour deux vers l’arrière. Et tout à coup on a senti que les chansons étaient meilleures et que ça commençait à prendre forme», a-t-il mentionné.

UN SON BRUT

Finger Eleven a retrouvé des sonorités plus agressives et une énergie semblable à celle qui était présente à leur début.

«Ce n’est pas ce que l’on cherchait et c’est arrivé comme ça. Ce fut comme un long détour pour arriver à ce que nous étions à nos débuts», a fait remarquer le guitariste, quelques heures avant de monter sur scène à Fayettevil­le, en Arkansas.

Five Crooked Lines est aussi un disque plus brut et « in your face », qui n’a pas été surproduit contrairem­ent aux derniers albums de la formation.

«Ça aussi, précise Rick Jackett, ça ne faisait pas partie de nos intentions de départ. Plus on avançait dans le processus d’écriture, plus c’était là et plus on sentait que l’on devait aller dans cette voie.»

Enregistré sur une période de deux semaines à Nashville, avec le réalisateu­r Dave Cobb, Finger Eleven, qui n’avait pas de batteur, a fait la connaissan­ce de Chris Powell, que l’on peut entendre sur Five Crooked Lines.

«Chris a fait un travail incroyable à la batterie. Il a amené de belles choses sur cet album», a mentionné le guitariste, indiquant que Steve Molella est désormais le nouveau batteur de la formation.

DANS UNE BULLE

Le groupe s’est retrouvé dans une espèce de bulle, en studio, qui lui a permis d’être concentré à 100 % sur ce qu’il avait à faire.

«Nous sommes faciles à distraire et là, c’était juste nous, un ingénieur et le réalisateu­r. Les portes étaient barrées», a-t-il laissé tomber, ajoutant que c’était de cette façon que le groupe travaillai­t le mieux.

Les musiciens sont convaincus d’avoir fait le bon choix avec cette démarche créatrice de longue haleine.

Finger Eleven aime tellement son nouveau matériel qu’il interprète plusieurs de ses pièces depuis le début de leur tournée estivale.

«On est tellement excités de les faire entendre aux gens qu’il nous fallait les jouer, même si l’album n’était pas encore disponible. La moitié de notre prestation est constituée de nouveau matériel et les gens réagissent comme s’ils connaissai­ent ces chansons depuis toujours», a lancé Rick Jackett.

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