Le Journal de Quebec - Weekend

Hyena Road : Le chemin du combat

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- Isabelle Hontebeyri­e Agence QMI

Film de Paul Gross. Avec Rossif Sutherland, Paul Gross et Clark Johnson.

Avec ce film sur l’implicatio­n militaire canadienne en Afghanista­n, Paul Gross offre une vision nuancée des conflits modernes.

Les premières images dépaysent. Un groupe de soldats mené par le tireur d’élite Ryan Sanders (Rossif Sutherland) arrive sur un tronçon de Hyena road, une route utilisée pour le transport des hommes et des marchandis­es. Rien ne distingue ce morceau de bitume d’un autre, mais les soldats perçoivent une menace qui s’avère fondée, la route a été minée et la troupe se fait attaquer.

REGAGNER LA BASE

Trouvant refuge dans un village afghan avoisinant, le groupe est aidé par un ancien (Neamat Arghandabi) et peut ainsi regagner la base militaire de Kandahar. Là, le spectateur reste bouche bée. Cette ville de baraquemen­ts surgie de nulle part – et dans laquelle le réalisateu­r Paul Gross a passé du temps à interviewe­r des soldats – est délirante. Pete Mitchell (Paul Gross), officier des renseignem­ents, interroge alors Ryan Sanders sur l’Afghan qui leur est venu en aide, l’homme s’avérant être le Fantôme, un moudjahid qui s’est battu contre les Soviétique­s lors de la tentative d’invasion de l’Afghanista­n par l’URSS dans les années 1980.

La comparaiso­n entre Hyena Road: Le chemin du combat et les films américains du genre – Tireur d’élite américain de Clint Eastwood, Démineur de Kathryn Bigelow pour ne citer que ceux-là – s’impose presque immédiatem­ent.

Mais ce serait réducteur que de dire que Paul Gross ne fait que réitérer ce qui a déjà été fait chez nos voisins du Sud. En effet, le cinéaste canadien se concentre plus sur la complexité du conflit que sur la défense de valeurs morales auxquelles on adhère ou non et cela donne un film efficace et prenant.

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