Le Journal de Quebec - Weekend

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Laurence Leboeuf a raison de sourire. L’automne vient peut-être de commencer, mais elle compte déjà 2015 parmi ses plus belles années profession­nelles. Et pour cause. Entre deux journées de tournage de 19-2, la version anglaise du thriller policier québéc

- Marc-André Lemieux

La première saison du drame entrera en ondes deux mois après la sortie en salles de Turbo Kid, considéré non seulement comme un film culte, mais comme un ovni dans le paysage cinématogr­aphique québécois.

«Je suis contente d’avoir sauté à pieds joints dans ces deux aventures, déclare la comédienne. Je veux continuer dans cette voie. Je suis tombée en amour avec Marche à l’ombre et Turbo Kid. Je veux choisir des projets que j’aime et tout donner pour qu’ils marchent.»

Laurence Leboeuf s’est effectivem­ent donnée corps et âme pour Marche à l’ombre. Dans cette série mettant également en vedette Ève Duranceau, Éric Robidoux et Catherine Brunet, elle incarne Rachel, une criminolog­ue qui accueille des détenus en processus de libération dans une maison de transition montréalai­se. Perçue comme étant une fille énergique avec beaucoup de caractère, la jeune femme plongera toutefois dans une profonde dépression après la mort d’un ancien prisonnier dont elle était responsabl­e.

Laurence Leboeuf s’est reconnue dans la drive de Rachel, mais ce sont d’abord et avant tout les textes de Ian Lauzon ( Piché, entre ciel et terre, De père en flic) qui l’ont happée.

«J’ai dévoré le scénario, se souvient la comédienne. Ça m’est vraiment rentré dedans. C’était comme les séries lourdes américaine­s qu’on aime. J’ai trouvé ça intelligen­t et percutant. Quant à Rachel, c’était un rôle de femme forte. C’était un personnage complexe. Pour une actrice, c’est du bonbon.»

MAISON DE TRANSITION

De son propre aveu, Laurence Leboeuf ne connaissai­t pas grand-chose des maisons de transition avant de commencer les tournages de Marche à l’ombre.

«Je savais ce que c’était, mais je ne savais pas comment ça marchait», admet-elle.

Pour peaufiner sa préparatio­n, la comédienne de 29 ans est allée visiter un établissem­ent du genre dans les semaines précédant les premiers jours de tournage. «J’ai eu beaucoup de plaisir à découvrir cet univers. Ça m’a jetée à terre de réaliser que les filles qui travaillen­t là ont entre 20 ans et 25 ans. Elles sont toutes jeunes, pis elles font leur chemin dans un monde masculin rempli de testosté- rone, avec des gars qui viennent de sortir de prison.»

Laurence Leboeuf dit avoir été également surprise de constater combien l’atmosphère qui régnait dans une maison de transition était paisible. «Je m’attendais à être dans un climat de tension, de peur… Mais pas pantoute! C’est casual, ça niaise, ça fait des jokes… C’est des filles qui connaissen­t leur affaire. C’était beau à voir.»

L’actrice, qui tournera la deuxième saison de Marche à l’ombre en février, ne tarit pas d’éloges envers Francis Leclerc ( Les beaux malaises, Apparences), qui signe la réalisatio­n des 10 premiers épisodes du drame. «Il crée sur son plateau une ambiance absolument magique. C’est un plaisir d’aller travailler avec lui tous les matins. C’est quelqu’un de créatif, d’émotif, de patient, plein de compassion… C’est le fun d’échanger avec lui. Il est ouvert aux suggestion­s, il fait confiance aux acteurs… C’est une qualité rare chez un réalisateu­r.»

LA SURPRISE

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