Le Journal de Quebec - Weekend
COMMENT SURVIVRE
AUX RÉSEAUX SOCIAUX
La Voix enflamme régulièrement les réseaux sociaux. Bien qu’elle soit éculée, cette expression représente parfaitement les trois derniers mois du populaire concours de chant de TVA. En effet, plus que toute autre saison auparavant, cette quatrième édition aura provoqué de nombreuses discussions virtuelles.
Des premiers balbutiements du mot-clic Travismania au «scandale» concernant la répartition des points d’Ariane Moffatt en quart de finale, Twitter et Facebook ont volé la vedette à plusieurs reprises depuis janvier. Comment les quatre finalistes de 2016 ont-ils géré ces outils aussi utiles que destructeurs? Le Journal leur a posé la question.
FACEBOOK ET TWITTER
La Voix a certainement permis à Travis Cormier, Yvan Pedneault, Sté- phanie St-Jean et Noémie Lorzema de faire le plein d’abonnés sur Twitter et Facebook. Cette semaine, Travis avait franchi le cap des 58 000 fans sur Facebook, contre 13 500 pour Stéphanie, 13 000 pour Noémie et 10 600 pour Yvan. Après la fin du concours, ces dizaines de milliers de personnes continueront à suivre les actualités de chaque artiste. Ils seront avisés aussitôt qu’une chanson sera lancée ou qu’une nouvelle date de spectacle sera confirmée. Pour un chanteur, ce type de visibilité vaut son pesant d’or. Voilà pourquoi malgré leurs horaires plus que chargés des dernières semaines, les quatre finalistes prennent le temps de répondre aux cascades de messages qu’ils reçoivent sur internet.
«Je prends une heure par jour pour répondre au plus grand nombre de gens possible», dit Noémie.
Stéphanie, qui – jusqu’à tout récemment – utilisait seulement son téléphone cellulaire pour appeler et envoyer des textos, prend plaisir à éplucher les messages qu’elle reçoit en paquets de 100. «J’ai reçu des messages de gens qui sont TPL (trouble de personnalité limite) comme moi. Ils me disaient qu’en m’affichant, je leur donnais un peu d’espoir. C’est énergisant de voir ça.»
GÉRER LA CRITIQUE
Bien qu’ils soient souvent porteurs de bonnes nouvelles, les réseaux sociaux peuvent aussi servir de défouloirs. La Voix, qui polarise chaque semaine des millions de téléspectateurs, a enduré quelques dérapages de gérants d’estrade cette année, notamment quand Ariane Moffatt a préféré Amélie à Tim aux quarts de finale. La violence des commentaires de certaines personnes était parfois sidérante.
Chacun des quatre finalistes de 2016 a subi les attaques gratuites d’internautes sans scrupules au cours des derniers mois. Leurs manières de gérer ce genre de critiques non constructives varient.
Yvan tente d’éviter les commentaires désobligeants en limitant sa navigation web. «Chaque semaine, sans le vouloir, j’atterris sur une page qui ramasse les commentaires des gens et franchement, des fois, c’est décourageant. On ne s’habitue pas à lire de mauvais commentaires.»
Chouchou du public depuis sa première apparition, Travis Cormier a également récolté sa part de messages acerbes au fil des rondes. Le jeune homme s’était préparé mentalement à essuyer ce genre de critiques. Mais il s’est laissé atteindre à quelques occasions.
«Au début, ça m’a fait quelque chose, admet le Néo-Brunswickois. Ce n’est pas facile à gérer. Moi-même, je suis perfectionniste. J’ai mes doutes. Je cherche toujours des choses à améliorer... Donc, quand je voyais ces commentaires, ça me blessait, mais on m’a vite fait réaliser que je devais ignorer tout ça.» TVA présente la grande finale de La Voix dimanche à 19 h 30
« C’est difficile à gérer, parce qu’on n’a aucun contrôle sur ce que les gens disent. On peut seulement contrôler ce qu’on donne au public. » « Quelqu’un m’a déjà dit : si tu crois les bonnes critiques, il faut que tu croies les mauvaises aussi. »