Le Journal de Quebec - Weekend
A TIJUANA POUR LA MUSIQUE
Pour composer la musique de Luzia, Simon Carpentier est d’abord allé à Mexico. «Ç’a été exceptionnel comme voyage, dit-il. J’ai vu là-bas de beaux musées et de grands restaurants. J’ai aussi rencontré un paquet de grands groupes musicaux que je ne connaissais pas. Je voulais voir un peu comment ces gens-là voyaient leur culture de façon moderne.»
Une fois revenu au Québec, il s’est dit qu’il avait vu le beau côté du Mexique, mais qu’il lui manquait une autre facette de ce pays.
En faisant ses recherches musicales, une ville ressortait du lot: Tijuana, sur la côte ouest, tout près de San Diego. «Des collaborateurs qui avaient travaillé avec nous sur le disque venaient de là. Mais c’est une ville qui n’a pas une très bonne réputation. Au Cirque, il n’y avait pas beaucoup de gens qui étaient emballés à l’idée de me voir aller là-bas!»
LA SALADE CÉSAR
Son voyage à Tijuana l’a finalement grandement aidé. Sur place, le compositeur a fait la rencontre du groupe Nortec Collective. «Ils font de la musique électro-dance très
underground. » C’est avec une lumière dans les yeux que Simon Carpentier parle de Tijuana et de sa rue Revolution Street. «Savais-tu que c’est à Tijuana qu’on a inventé la salade César? Il y a des endroits où tu as huit musiciens qui font de la musique pour deux personnes à une table. Il y a une vie culturelle énorme.»
Pour la musique de Luzia, Simon Carpentier a voulu aller chercher des images. «Ça me faisait souvent penser à certaines de nos musiques traditionnelles ici. J’y ai mis de la guitare, du tuba, de la trompette et plein de percussions.»