SORTIR DES CLICHÉS DU ROCK

La formation Ariel aime les détours, les courbes et les chemins qui sont un peu plus longs que les lignes droites. Croche, le titre de son troisième album studio, correspond assez bien à cette philosophie.

Sonorités de trompettes sur le premier simple, Don Quichotte, présence de cordes et de mellotron, Ariel Coulombe est satisfait de cette nouvelle collection de chansons qui sera lancée le 6 mai.

« Croche est un album qui va un peu plus loin dans l’exploration des codes qui sont un peu différents de ce que l’on retrouve habituellement dans le rock. J’ai essayé de mettre un peu moins de guitares, de sortir de ces clichés et d’exploiter d’autres sonorités. C’est un disque plus organique avec beaucoup de mellotrons, des cordes, des cuivres et même des passages sans guitare», a-t-il expliqué, lors d’un entretien.

Le jeune musicien, qui écrit les paroles et les musiques pour tous les instruments, a bâti ce nouvel album à partir de «grooves» de basse et de batterie.

«J’ai ensuite ajouté les guitares et les claviers par la suite. J’ai décidé de travailler de cette façon afin de maximiser le “groove” lorsque l’on montera sur les planches et aussi avec une intention de nous amener ailleurs», a-t-il fait remarquer.

PARADOXES ET CONTRASTES

Ariel Coulombe explique qu’il assume de plus en plus son statut d’auteur et compositeur.

«J’avais tendance à me cacher un peu derrière le groupe. J’aime, dans le rock, l’idée de collectif et je m’étais attaché à ça depuis les débuts. C’est toujours ça sur scène, mais il reste, qu’à la base, Ariel, c’est mon univers», a-t-il laissé tomber, précisant que les musiciens de la formation, lui ont fait savoir qu’il était aussi temps d’assumer ce statut.

Ariel Coulombe avait quelques objectifs lorsqu’il a entamé le processus de création de Croche. Il souhaitait, dans un premier temps, que cet album soit lancé plus rapidement que les quatre années qui ont séparé les disques

Après le crime et Fauve. «C’était important de revenir à la charge rapidement et je me suis donné comme mission de terminer l’écriture de ce nouvel album à la fin de l’été 2015. Je n’ai pas eu de vacances, j’ai vécu un été de moine et ce fut fructueux. J’avais bien hâte d’aller en studio pour l’enregistrement de ces nouvelles chansons», a-t-il dit.

Délaissant l’appellation «rock noir bonbon» qu’il utilisait dans le passé, pour décrire sa musique, Ariel Coulombe parle plus de l’aspect sombre qui est présent dans ses textes.

«Mes chansons parlent de paradoxes, de contrastes, du monde intérieur versus le monde extérieur et de cette ligne fine où un coup de vent peut tout faire basculer», a-t-il indiqué.

PLUS FACILE

Ariel Coulombe a coréalisé Croche avec l’aide de Ryan Battistuzzi, qui a travaillé, dans le passé, avec les formations Malajube, Yesterday’s Ring et We Are Wolves.

Il avoue avoir trouvé, anecdote à l’appui, cette deuxième expérience de réalisation beaucoup plus facile que la première.

«J’avais pris une bière, après la dernière journée de studio, pour le deuxième album et j’avais dû sortir en vitesse pour aller vomir sur le trottoir. Je venais de réaliser que j’étais totalement épuisé. Ce qui n’a pas été le cas cette fois. Ça s’est bien passé et c’était pas mal plus facile», a-t-il fait savoir.

Grande gagnante des Francouvertes en 2009, la formation aujourd’hui constituée d’Ariel Coulombe, Jonathan Gagné (batterie), Marie-Anne Arsenault (basse), Charles-Emmanuel L’Espérance (claviers) et de Sélène Bérubé (claviers et voix), présentera des spectacles à Québec, Montréal, Sherbrooke, TroisRivières et Gatineau, au cours des prochaines semaines, avant de partir tournée à l’automne. Ariel se produira le 4 mai à L’Anti à Québec et le 6 mai aux Katacombes à Montréal. L’album Croche sera disponible à partir du 6 mai en magasin et sur le service iTunes.

ARIEL