Le Journal de Quebec - Weekend
LE ROCK ET LES FOLLES ANNÉES 70
Excès et décadence, la série Vinyle, qui débarque mardi sur les ondes de Super Écran, présente un portrait de l’industrie musicale durant les très folles années 70.
Vinyle est une série de 10 épisodes qui raconte les déboires de Richie Finestra, un producteur new-yorkais qui tente de faire renaître sa maison de disques American Century, qui connaît des moments difficiles avec l’émergence du disco, l’arrivée du punk et les balbutiements du hip-hop.
Cette série, produite par la chaîne spécialisée américaine HBO, est une création de Martin Scorsese, Rich Cohen, Terence Winter et Mick Jagger, chanteur des Rolling Stones.
Le premier épisode, qui dure deux heures et qui a coûté 30 millions de dollars, a été réalisé par le cinéaste Martin Scorsese.
La série débute lorsque Richie Finestra, interprété par Bobby Cannavale, que l’on a vu dans Boardwalk Empire et Nurse
Jackie, tente de vendre son étiquette de disques à PolyGram Records, qui appartient à des Hollandais et des Allemands.
Une transaction qui se compliquera lorsque Peter Grant, gérant de Led Zeppelin, qu’American Records tente de faire signer, indique clairement qu’il ne veut absolument rien savoir de faire partie d’un conglomérat avec des Allemands, en raison des actes posés lors de la Deuxième Guerre mondiale.
Cette situation poussera un Richie Finestra en pleine crise de la quarantaine à retomber dans ses démons, soit l’alcool et la drogue.
RECONSTITUTION ET RÉFÉRENCES
Vinyle est une superbe reconstitution de cette folle époque des années 70, avec ce cocktail explosif de sexe, drogue et rock’n’roll agrémenté par la musique des New York Dolls, Slade, Humble Pie, Foghat, Bo Diddley, Black Sabbath et autres.
De l’attention a été portée aux décors et aux accessoires, avec l’utilisation d’enregistrements sur bobine, de cassettes quatre pistes et de tout ce qui est lié à cet univers pas si lointain, mais qui semble provenir d’une tout autre époque.
Vinyle immortalise aussi des années où les représentants des compagnies de disques soudoyaient les animateurs de radio avec des billets verts et de la drogue pour faire jouer certaines chansons et avaient l’espoir de découvrir les prochaines grandes vedettes de la musique.
On peut voir dans le premier épisode des références à Lou Reed, Andy Warhol, Woodstock et Abba, qui en est à ses débuts, ainsi que des personnifications de Robert Plant et John Bonham, de Led Zeppelin, et de leur gérant, Peter Grant.
« Vinyle a failli s’appeler Rock’n’roll, et tout le monde a été soulagé quand ce titre n’a pas été retenu. Ce n’est pas une série sur l’histoire du rock’n’roll. C’est impossible de faire une série sur le rock, cette religion qui veut dire tellement de choses différentes selon ses amateurs. Vinyle parle surtout d’un groupe de personnages qui vivent dans les années 70, qui travaillent dans le milieu musical et à travers qui on va pouvoir observer l’évolution du rock. On va croiser B. B. King, Bo Diddley et tous ceux qui ont suivi, qui ont permis à cette frange de la culture américaine de vivre», a indiqué Bobby Cannavale dans une entrevue récente, publiée dans le magazine Télérama.
LA DEUXIÈME SAISON
Vinyle a été diffusée entre le 14 février et le 17 avril derniers sur les ondes de HBO et HBO Canada. La deuxième saison est en préparation et devrait entrer en ondes pendant l’hiver 2017.
Outre Bobby Cannavale dans le rôle de Richie Finestra, on y retrouve Olivia Wilde, Birgitte Hjort Sorensen, Juno Temple, Ray Romano, James Jagger et plusieurs visages moins connus dans les différents rôles de cette série.
Vinyle est diffusée les mardis à 22 h à Super Écran. Il est aussi possible de la visionner par l’entremise du service Sur demande.