Le Journal de Quebec - Weekend
LE MONDE PARFAIT DE GARRY MARSHALL
Dans La fête des Mères, Julia Roberts, Kate Hudson, Jason Sudeikis et Jennifer Aniston peuplent un monde idéalisé, création du vétéran réalisateur Garry Marshall, qui a également participé au scénario.
Comme dans La Saint-Valentin (2010) et La veille du Nouvel An (2012), les personnages mis en scène par Garry Marshall règlent tous leurs problèmes en deux heures.
Le personnage central autour duquel s’articule la vie des autres est Miranda (Julia Roberts), vendeuse émérite de bijoux et véritable star d’une chaîne de télé-achats. De plus, il y a Jesse (Kate Hudson), mariée à Russell (Aasif Mandvi) et maman d’un enfant, ainsi que sa soeur Gabi (Sarah Chalke, que l’on voit trop rarement depuis Roseanne). Les deux femmes n’ont plus aucun contact avec leurs parents. Sandy (Jennifer Aniston), amie de Jesse, a divorcé d’avec Henry (Timothy Olyphant) il y a très longtemps. Parents de deux fils, ils sont en si bons termes que Sandy pense qu’Henry veut renouer avec elle. De son côté, Kristen (Britt Robertson) vient d’avoir une petite fille avec Zack (Jack Whitehall) qu’elle aime profondément, mais qu’elle a peur d’épouser parce qu’elle ne connaît pas sa mère biologique. Et enfin, il ya – et c’est une bien riche idée que d’avoir inclus un personnage masculin – Bradley (Jason Sudeikis), père monoparental dont la femme (une vedette effectue une apparition surprise), une soldate, a été tuée au combat il y a un an.
RYTHME FRÉNÉTIQUE, MAIS BIEN SOUTENU
À l’approche de la fête des Mères, les catastrophes ne cessent de s’abattre sur tout ce beau monde. Henry, contrairement à ce que Sandy croyait, n’a nullement l’intention de se remettre en couple avec elle, puisqu’il a épousé Tina (Shay Mitchell), une jeune femme exubérante. Les parents (Margo Martindale et Robert Pine) de Jesse et Gabi leur rendent visite de manière impromptue, forçant les deux soeurs à admettre qu’elles leur mentent depuis des années, tandis que Bradley doit composer avec cette journée sans sa femme. De son côté, Kristen décide d’aller rendre visite à sa mère biologique.
Comme vous vous en doutez, toutes ces intrigues se terminent bien… et à une vitesse record. Si l’ensemble de La fête des Mères est hautement convenu, truffé de lieux communs et ne comprend aucune surprise, le rythme – le long métrage ne cesse d’aller d’un personnage à l’autre très rapidement – est agréablement soutenu, bien que cette vitesse empêche un réel attachement aux protagonistes. Les amateurs du cinéaste apprécieront cette comédie romantique, les autres attendront La fête des Mères sur l’écran de leur salon.