Le Journal de Quebec - Weekend

GÉRARD DEPARDIEU DANS L’OMBRE DE FRANK UNDERWOOD

Avec Marseille, Netflix tient sa première série francophon­e. Annoncé comme un « House of Cards à la française», ce thriller politique met face à face Gérard Depardieu et Benoît Magimel. Le Journal a pu découvrir en exclusivit­é les premières images de la s

- Malik Cocherel Collaborat­ion spéciale

«Le pouvoir ne se donne pas, il se prend.» Ces quelques mots tirés de la bande-annonce de Marseille résument à merveille l’atmosphère de la nouvelle série de Netflix. Et ils rappellent forcément une autre série du géant américain de la vidéo à la demande, mettant en vedette un certain Kevin Spacey dans la peau du désormais célèbre Frank Underwood.

AUX ANTIPODES DE WASHINGTON

De fait, Marseille a longtemps été annoncée comme un House of Cards «made in France». Dans les deux cas, Netflix a fait appel à un réalisateu­r venu du cinéma: David Fincher ( Fight Club) pour House of

Cards, et Florent Emilio-Siri ( Otages de la peur) pour Marseille. Dans les deux cas, le rôle principal a été confié à une star du grand écran (Kevin Spacey et Gérard Depardieu). Et les deux séries ont pour toile de fond la conquête du pouvoir.

Mais la comparaiso­n a aussi ses limites, comme l’a souligné le producteur de

Marseille, Pascal Breton. «Les pratiques politiques à Marseille sont un poil différente­s de ce qui se fait à Washington. Le type de personnage­s qu’on trouve à Marseille est très différent de l’univers incroyable­ment policé et réglé de Washington et de ses lobbyistes. Et puis, ce n’est pas une série politique. C’est une série sur fond de bataille politique qui est d’abord une grande tragédie familiale.»

TRAHISONS, SEXE ET CORRUPTION

L’histoire? Au pouvoir depuis 25 ans, le maire de la ville, Robert Taro (campé par Depardieu), se retrouve opposé à son héritier politique qu’il considérai­t jusque-là comme un fils, le jeune et ambitieux Lucas Barres (joué par Benoît Magimel). Les deux hommes s’engagent alors dans une lutte sans merci pour prendre le contrôle de Marseille, sur fond de trahison et de corruption, mais aussi de sexe et d’action (deux éléments beaucoup plus présents que dans House of Cards). «Marseille est comme une femme que tout le monde veut. Tout le monde se bat pour elle, se déchire, se trahit. La ville est vraiment au centre de l’histoire. J’ai essayé de faire de Marseille mon personnage principal», a indiqué Florent Emilio-Siri.

Ici, le Marseille de la série n’a plus grand-chose à voir avec la ville que les cinéphiles ont pu découvrir dans les adaptation­s de l’oeuvre de Marcel Pagnol, ou avec Gene Hackman dans le multi-oscarisé French Connection sorti en 1971. «On va découvrir un nouveau Marseille sous différente­s facettes, a commenté Florent Emilio-Siri. C’est une ville qui est en train de se renouveler. Et vous allez sans doute voir Marseille comme vous ne l’avez pas encore vu.»

GAINSBOURG, BREL ET TRENET

La série peut également compter sur une bande sonore réunissant quelques grands classiques de la chanson française, histoire de bien souligner qu’il s’agit de la toute première production francophon­e de Netflix. «On a mis des chansons magnifique­s à la fin de chaque épisode, du Gainsbourg, du Brel, du Barbara, du Trenet, ce qui permet de donner encore une relecture de chaque épisode.» Les huit épisodes de la première saison de Marseille seront en ligne sur Netflix à partir du 5 mai.

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