Le Journal de Quebec - Weekend
LA NOUVELLE IDOLE DES JEUNES
La nouvelle chouchoute des adolescents, c’est elle: Sarah-Jeanne Labrosse. Dimanche dernier au Gala Artis, la comédienne de 24 ans a remporté le trophée d’Artiste d’émissions jeunesse pour Le chalet et L’appart du 5e, deux séries qui obtiennent un vif succès à VRAK. Entrevue avec une fille que rien ne semble pouvoir arrêter… sauf des problèmes de voix, ce qui explique pourquoi nous avons dû communiquer par courriel.
Revenons sur ton discours au Gala Artis. Tu ne t’es pas contentée de remercier tes proches. Tu es allée plus loin. Pourquoi est-ce que c’était important pour toi de livrer un message?
Tant qu’à avoir une aussi belle vitrine et autant d’attention pendant une minute, j’avais envie de déclarer mon amour au public jeunesse, puisqu’il faisait la même chose avec moi. Du même coup, j’avais envie de vanter les jeunes, parce que j’entends souvent des gens les descendre.
Au micro, tu as dit: «C’est important que nos séries jeunesse demeurent variées, égalitaires et sans stéréotypes.» Pourquoi est-il important de retrouver ces valeurs?
Parce que les émissions qui marquent notre adolescence nous aident à développer notre jugement et nos valeurs. Elles nous font nous questionner et créent des modèles qui nous ressemblent. Je trouve que dans certaines séries traduites, les quêtes sont loin d’être celles des adolescents québécois. Il y a plus de sexisme, moins d’ouverture, plus de richesse, plus d’emphase sur l’esthétisme. Dans L’appart du 5e, les filles ne portent pas de maquillage quand elles n’ont pas dormi, elles doivent trouver l’argent pour leur loyer, faire la vaisselle, des choses simples, mais oubliées dans plusieurs séries. Dans
Le Chalet, l’homosexualité est autant mise de l’avant que l’hétérosexualité, elle est normalisée et ça fait du bien.
Sens-tu une responsabilité d’être un modèle pour les jeunes?
Oui, je dois avoir un discours qui se tient, sensé, et montrer un certain exemple, le mien, sans transformer ma personnalité non plus, puisque je prône tellement l’authenticité.
Que peux-tu dire sur la suite de Bon cop bad cop, dans laquelle tu reprends ton rôle?
Que c’est un film d’action avec un humour fin, que le casting est merveilleux, que mon rôle est plus que minuscule, mais que je suis ravie que Patrick [Huard] fasse revenir sa fille dans l’histoire le temps de quelques scènes!