Le Journal de Quebec - Weekend

LET TOUR DU MONDE DE MIKE WARD

du Sud... l’humour de L’Écosse, la Chine, l’Afrique Bien tour du monde en 2016. Mike Ward va faire le sa carrière en anglais, décidé à développer pourrait présenter l’humoriste québécois continents des spectacles sur cinq mois. au cours des prochains

- Cédric Bélanger cedric.belanger @quebecorme­dia.com

«Ça fait sept ou huit ans que j’ai recommencé à jouer en anglais. Au début, je faisais des petites affaires, mais, depuis deux ans, ça commence à être plus sérieux», raconte Ward, lors d’un entretien avec Le Journal.

Bien qu’il n’entende pas délaisser le Québec et le français, Mike Ward veut profiter de la fin de la tournée de son spectacle Chien pour pousser la machine dans la langue de Shakespear­e.

La pierre angulaire de cette tentative de conquérir le marché anglophone? La résidence d’un mois de Ward au prestigieu­x festival The Fringe, à Édimbourg, en Écosse, au mois d’août. Pendant 27 soirs consécutif­s, il présentera son tout nouveau spectacle solo, intitulé Freedom of Speech Isn’t

Free, dans le Wine Theater, une salle pouvant accueillir 180 personnes. «C’est mon deuxième show en anglais (après

Pedophile Jokes and Death Threats) et ça va parler de liberté d’expression en humour. Par exemple, cet humoriste allemand qui est menacé d’être traîné en cour par son gouverneme­nt parce qu’il a fait des jokes sur le président turc. J’aborde aussi ce qui m’est arrivé avec la Commission des droits de la personne [le dossier du petit Jérémy]. Mais je ne parle pas de l’histoire de mon procès. Je l’amène plutôt pour examiner où sont rendues les limites en humour», indique Mike Ward.

HUMOUR NOIR

L’humoriste espère que ce séjour en Écosse lui ouvrira plusieurs portes ailleurs sur la planète. Son gérant est en train de finaliser les derniers détails pour lui permettre d’aller se produire au Festival d’humour de Johannesbu­rg, en Afrique du Sud, ainsi qu’à Montreux Comedy, en Suisse, dont il sera l’ambassadeu­r canadien.

Il est aussi question de spectacles, en anglais et en français, à Shanghai et Hong Kong. Un festival à Melbourne, en Australie, est aussi dans sa ligne de mire. Et c’est sans oublier qu’il anime l’un des galas du festival ComediHa! de Québec, en juin.

Connu pour son humour noir, Mike Ward estime que l’anglais lui permet d’aller plus loin. «Ce sont des Américains qui ont été les premiers à faire ce type d’humour, et c’est devenu vraiment populaire en Angleterre dans les années 90. À Londres, tout le monde fait de l’humour noir. J’avais même vu un ventriloqu­e qui était trash. Je pense que les Anglais aiment ça quand ça “grafigne”. Ils sont capables d’en prendre plus. Au Québec, on a un humour davantage bon enfant. L’École nationale de l’humour a formé tellement d’humoristes qui se ressemblen­t dans les années 90 que quand tu sors du moule, les gens sont plus facilement “choquables”.»

COMEDIHA!

Sa percée en anglais, Mike Ward la fera sous la bannière de ComediHa!, la branche humour de QuébéComm. C’est la première fois que la compagnie de Québec tente sa chance sur le marché anglophone.

«On veut que la marque ComediHa! pose son pied dans le domaine anglophone. J’ai la chance de pouvoir le faire avec un artiste québécois parfaiteme­nt bilingue et qui est respecté dans le milieu anglophone. Mike a joué plusieurs fois aux États-Unis et au Canada anglais. Cette associatio­n va porter Mike et ComediHa! à un autre niveau», estime le président de QuébéComm, Sylvain Parent-Bédard.

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