Le Journal de Quebec - Weekend
FIÈVRE DU HOCKEY ET PEINE D’AMOUR
Les débuts de Scott Gomez dans l’uniforme du Canadien, les prouesses de Jaroslav Halak en séries éliminatoires, la défaite contre Philadelphie en finale de conférence… Très riche en rebondissements, la saison 2009-2010 du Canadien de Montréal sert de toil
C’est connu, l’humeur d’un vrai fan de hockey fluctue selon les performances de son équipe préférée. C’est un peu ce que vit le personnage principal du film
Ça sent la coupe, un partisan de la Sainte-Flanelle qui doit passer au travers d’une difficile peine d’amour après avoir été largué par sa blonde.
«Oui, on est dans l’univers d’un fan fini de hockey, mais le hockey sert surtout de prétexte pour aborder la façon dont les jeunes hommes de cette génération expriment leur peine et vivent des crises, explique le réalisateur Patrice Sauvé ( Cheech, La Vie, la vie) rencontré sur le plateau de tournage du film la semaine dernière.
«On parle de rupture amoureuse et d’amitié avec tendresse et sensibilité. Mais c’est toujours fait avec le sourire. C’est un feel good movie. »
Adapté du roman du même titre écrit par Matthieu Simard, Ça sent la coupe met donc en scène le personnage de Max (Louis-José Houde), un jeune homme de 35 ans qui, suite au décès de ses parents quelques années plus tôt, a hérité d’une boutique de collection de souvenirs de hockey.
«Ce n’est pas vraiment sa vocation alors il est un peu mou là-dedans, explique Louis-José Houde.
«Sa blonde trouve que sa vie tourne un peu en rond alors elle décide de le quitter. Max tombe en dépression mais finit par se reprendre en main. Ses états d’âme sont rythmés au rythme de la saison (2009-2010) du Canadien. Quand le Canadien gagne, ça va bien et quand il perd, ça va moins bien.
«J’avais lu le livre (de Matthieu Simard) il y a quelques années, et j’avais bien aimé. Au niveau du rythme, j’avais trouvé très habile cette façon d’arrimer l’histoire avec les hauts et les bas de la saison du Canadien.»
PAS JUSTE DU HOCKEY
Même si le hockey occupe une grande place dans le scénario, Louis-José Houde soutient qu’il ne faudra pas nécessairement être un fan du CH pour apprécier le film.
«Ça va faire sourire les amateurs de hockey évidemment, mais tout ne repose pas seulement là dessus, précise l’humoriste.
«Je suis convaincu que c’est un film qui va plaire autant aux filles qu’aux gars. On ne gave pas le monde de hockey. Ça reste accessoire. Dans le fond, c’est l’histoire d’un couple qui se défait et d’un gars qui s’en remet difficilement.»
«Je pense que tout le monde a vécu une peine d’amour dans sa vie. Le personnage du film se fait laisser par sa blonde et il essaie de la reconquérir. Personnellement, j’ai fait ça plein de fois dans ma vie! Ce n’était pas trop difficile pour moi d’aller chercher ces émotions-là.» Le film qui mettra aussi en vedette Julianne Côté, Émilie Bibeau, Patrick Drolet, Louis-Philippe Dandenault et Maxime Mailloux prendra l’affiche l’hiver prochain.